« C’est un jour important puisqu’il a été longtemps attendu pour un projet qui est sans doute l’un des plus importants que connaîtra la Métropole Toulon Provence Méditerranée dans les décennies à venir », se réjouit son président Jean-Pierre Giran. Il participait mercredi 3 décembre au lancement officiel du chantier du projet de Bus à Niveau de Service, déclaré d’utilité publique le 9 octobre dernier par le préfet du Var, Simon Babre.
Un mur de soutènement de 200 mètres de long
Première étape : la construction d’un mur de soutènement de 200 mètres de long et d’une hauteur maximale de 4 mètres. Elle doit permettre la mise en place d’une plateforme bidirectionnelle au niveau du secteur de Geffrier, à l’entrée d’Ollioules en arrivant de Toulon, l’élargissement de la voirie pour permettre aux futurs bus de circuler dans une voie dédiée dans les deux sens sans empiéter sur la RDn8 et la mise en place d’une piste cyclable à double sens également. Ce chantier doit durer 6 mois.

La première des 5 phases de ce chantier concerne la ligne 1 a. Elle reliera le Technopole de la Mer à Ollioules à Bir-Hakeim dans le centre-ville de Toulon en passant par les secteurs Geffrier, Escaillon, Herriot, XVe Corps, Villevielle, les grands Boulevards et Bir-Hakeim en faisant une boucle par la rue Saint-Bernard et remontant l’avenue Clémenceau.
Cette dernière sera longue de 7 kilomètres dont 85 % en site propre, c’est-à-dire hors trafic routier. 15 stations seront desservies par 12 bus électriques de 24 mètres de long. Sa mise en service est prévue début 2029.
28 kilomètres et 65 stations
Deux autres lignes, entre l’Espace Marine de La Seyne-sur-Mer et la Gare de La Pauline à La Garde ( ligne 1 ) et le Campus universitaire de La Garde et la Gare La Garde-Centre ( ligne 1 b ) verront également le jour. Le tracé définitif s’entendra sur 28 kilomètres et proposera 65 stations d’Ollioules à La Garde en passant par La Seyne-sur-Mer, Toulon et La Valette-du-Var. La fin des travaux est annoncée pour 2037 pour un coût global estimé à 395 millions d’euros dont 40 apportés par l’Etat.
« Cela s’inscrit dans un vaste schéma de développement des mobilités douces à l’échelle de l’agglomération, dont le projet de navette toulonnaise qui promet un train tous les quarts d’heure entre Saint-Cyr-sur-Mer et La Pauline à l’horizon 2030″, insiste son représentant dans le département, Simon Babre. A terme, le BHNS sera relié à 5 gares et haltes ferroviaires, 5 pôles d’échanges multimodaux, 6 parcs-relais et 2 sites de covoiturage.
La justice bientôt saisie ?
S’il est désormais sur les rails, le projet pourrait-il s’arrêter ? Plusieurs associations ont déposé le mois dernier un recours gracieux au président de la Métropole. Sans réponse de sa part, elles saisiront la justice assurent-elles. « Je crois qu’aujourd’hui la règle républicaine est que quand une décision est prise et que des travaux sont commencés, tout le monde doit y contribuer, y participer et y adhérer. Nous ne pouvons pas nous amuser à mener des guerres de cent ans », juge de son côté Jean-Pierre Giran.