«Les États-Unis ont décidé de vendre l’Ukraine et la sécurité européenne à la Russie», assure le dirigeant du parti Place publique. «On peut repousser l’échéance de quelques semaines en ergotant sur leur plan de capitulation, mais ça ne changera pas le fond du problème», écrit-il.
Raphaël Glucksmann appelle les dirigeants européens à refuser d’être des «serpillères à tyrans et tycoons», après une rencontre mardi à Moscou entre le président russe Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff sur le plan de Washington pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Il est des moments qui définissent ce que vous êtes et ce que vous allez devenir. Pour l’Europe, c’est maintenant. Ou jamais», assène l’eurodéputé sur le réseau social X, exhortant à «ne pas se voiler la face».
«Les États-Unis ont décidé de vendre l’Ukraine et la sécurité européenne à la Russie», assure le dirigeant du parti Place publique. «On peut repousser l’échéance de quelques semaines en ergotant sur leur plan de capitulation, mais ça ne changera pas le fond du problème», écrit-il.
«Avons-nous suffisamment de volonté et de courage ?»
Aucun compromis n’a été trouvé mardi sur l’épineuse question des territoires occupés par la Russie en Ukraine à l’issue de la rencontre entre Vladimir Poutine et l’émissaire américain Steve Witkoff, qui lui présentait le plan de Washington pour mettre fin à près de quatre ans de guerre en Ukraine. Raphaël Glucksmann accuse «un promoteur immobilier corrompu (il décrit ainsi Steve Witkoff visé par des accusations de corruption, NDLR) chargé par son copain de golf orange (Donald Trump, NDLR) de négocier nos frontières et notre avenir, avec quelques contrats juteux au passage pour sa famille et ses potes».
«Avons-nous suffisamment de volonté et de courage pour refuser ce destin de serpillère à tyrans et tycoons?», interroge très virulent l’eurodéputé, qui se demande «à quel moment un dirigeant européen se lève et leur dit que nous ne nous laisserons pas traiter ainsi?». Les Européens espèrent que l’administration Trump, soupçonnée de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face à la Russie. Le négociateur de Kiev dans les pourparlers pour mettre fin à la guerre, Roustem Oumerov, va rencontrer les Européens mercredi à Bruxelles.
Quelques heures avant sa rencontre avec les Américains, Vladimir Poutine avait menacé les Européens, les accusant de chercher à «empêcher» les efforts de Washington pour mettre fin au conflit. Ces discussions se sont déroulées alors que les forces russes ont réalisé en novembre leur plus grosse progression sur le front en Ukraine depuis un an. La Russie occupe actuellement environ 19% du territoire ukrainien. Lundi, Emmanuel Macron avait martelé qu’un plan de paix entre la Russie et l’Ukraine ne peut être finalisé qu’avec Kiev et les Européens «autour de la table», lors d’une conférence de presse avec son homologue Volodymyr Zelensky à Paris.