Le Louvre va augmenter drastiquement le prix de son billet pour les visiteurs venus de l’extérieur de l’Union européenne (UE). À partir du 14 janvier 2026, le ticket passera de 22 à 32 euros, soit 10 euros de plus pour les touristes américains, britanniques, chinois et tous ceux qui ne bénéficient pas du tarif européen. Les citoyens d’Islande, du Liechtenstein et de Norvège seront toutefois exemptés, car intégrés à l’Espace économique européen.
La mesure, validée ce jeudi 27 novembre par le conseil d’administration du musée, s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu pour l’institution, secouée il y a quelques semaines par l’un des vols les plus spectaculaires de son histoire. Pour rappel, le 19 octobre dernier, quatre personnes sont parvenues à pénétrer dans le musée et à s’emparer de 88 millions d’euros de bijoux de la Couronne. Un épisode qui a mis en lumière la dégradation structurelle du bâtiment et les failles d’un système de sécurité trop ancien pour encaisser un tel choc.
Depuis, la direction du Louvre a enclenché plus de vingt mesures d’urgence, comme le recrutement d’un coordinateur sécurité, l’installation d’environ 100 nouvelles caméras et le déploiement de dispositifs anti-intrusion. Aussi, le programme « Louvre New Renaissance », estimé à 800 millions d’euros, vise à moderniser les infrastructures, désengorger les flux de visiteurs et offrir une galerie dédiée à la Joconde à l’horizon 2031. La hausse du ticket doit directement contribuer à financer ces mises à niveau.
© Pierre Le Goupil/Presse-citron Une pratique de plus en plus courante
Le Louvre n’est pas un cas isolé. À Chambord, le tarif pour les non-résidents européens bondira de 10 euros en janvier pour atteindre 30 euros. Le château, qui doit sauver une aile du XVIe siècle menacée d’effondrement, cherche à réunir 37 millions d’euros pour les travaux. Versailles réfléchit à une telle mesure aussi, avec une possible augmentation de 3 euros pour les visiteurs hors UE. La ministre de la Culture, Rachida Dati, encourage clairement ces hausses ciblées pour financer la conservation du patrimoine.
D’ailleurs, cette pratique dépasse largement les frontières françaises. Aux États-Unis, dans un contexte explosif avec le licenciement de nombreux travailleurs fédéraux, le National Park Service a annoncé une surtaxe de 100 dollars pour les touristes étrangers entrant dans certains parcs populaires comme Yellowstone ou le Grand Canyon.
Au Kenya, la réserve du Masai Mara facture 200 dollars par jour aux étrangers, contre 24 dollars pour les résidents tandis qu’en Afrique du Sud, le parc national Kruger coûte 35 dollars aux visiteurs internationaux, mais seulement 8 dollars aux locaux.
- Le Louvre va augmenter de 22 à 32 euros le prix du billet pour les visiteurs hors UE, une hausse destinée à financer d’importants travaux de modernisation après le spectaculaire vol de bijoux.
- Cette stratégie, encouragée par le ministère de la Culture, gagne du terrain : Chambord et Versailles s’apprêtent eux aussi à faire payer davantage les touristes internationaux.
- La tendance est mondiale, allant des parcs américains aux réserves africaines, où les visiteurs étrangers contribuent plus fortement aux coûts de maintenance et de sécurité.
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