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À gauche, neuf partis politiques sont désormais rassemblés derrière François Briançon (PS) pour mener la bataille du Capitole face à Jean-Luc Moudenc pour les municipales de mars 2026.

La photo de famille existe depuis ce mercredi 3 décembre : neuf formations politiques de gauche sont désormais alliées pour mener la bataille du Capitole face à Jean-Luc Moudenc. « Aujourd’hui, nous sommes réunis », a affirmé paisiblement mais avec une certaine solennité François Briançon (PS), qui sera la tête de liste de cette coalition, ce mercredi dans la salle de spectacle du Flashback Café au Bazacle. Autour de lui, debout, les représentants des autres partis : Régis Godec pour les Écologistes, Isabelle Hardy (Génération. s), Caroline Honvault (Archipel Citoyen), Inès Goffre-Pedrosa (PCF), Hugo Sajhau (Place Publique), Pierre-Nicolas Bapt (PRG), Béatrice Desmartin (MRC) et Félix David-Rivière (Nouvelle Donne).

Six partis avaient commencé à se rapprocher en juillet. Mais les discussions avec les Écologistes et Archipel Citoyen, qui avaient été rejoints par Nouvelle Donne, débutées à la rentrée, ont duré jusqu’à la semaine dernière et ne se sont conclues qu’après un vote des adhérents de ces deux formations. Deux votes même pour Archipel.

La Jonction Est abandonnée

Cette large coalition se présente maintenant comme « la gauche unie », ce qui n’est pas tout à fait exact puisqu’il existe aussi une liste LFI-Assemblée des quartiers conduite par François Piquemal.

C’est en tout cas « la première fois depuis 2008 » et la victoire de Pierre Cohen, présent ce mercredi dans la salle, qu’un tel rassemblement est opéré, a affirmé François Briançon pour qui les municipales de mars 2026 marqueront « un tournant historique » : « Ou bien Toulouse continue à subir, ou bien elle affronte ses défis ». Car Jean-Luc Moudenc, ciblé d’emblée, mène une politique « des petits pas », celle d' »un maire a minima, un maire de la peur, un maire de la division… »

« Il agit comme un chloroforme endort la ville. Et cette douce anesthésie a un prix : Toulouse s’éloigne des besoins des habitants », a lancé l’ancien bras droit de Pierre Cohen.

Régis Godec, qui sera candidat à la présidence de la Métropole, a énuméré quelques thèmes de campagne et révélé que, dans le cadre de l’accord passé, la Jonction Est, projet d’échangeur sur la rocade à la Cité de l’espace, sera abandonnée en cas de victoire.

Isabelle Hardy promet « une vraie rupture avec la politique conservatrice ». Hugo Sajhau a loué « un rassemblement réalisé dans la clarté ». Inès Goffre-Pedrosa a rappelé que les communistes étaient « en campagne depuis plus d’un an » déjà.

Pour Archipel Citoyen, Caroline Honvault a expliqué que le choix s’était porté sur « l’union la plus large possible », motivé également par la « nécessité de stopper les ravages de la politique de Jean-Luc Moudenc », notamment sur « le tissu associatif culturel ». Pierre-Nicolas Bapt a vanté le rassemblement de « la gauche progressiste, écologiste et citoyenne ». Béatrice Desmartin s’est inquiétée de « la dette abyssale » de Toulouse.

Premier rendez-vous : le 15 décembre, à 19 h 30, salle Barcelone pour le meeting de lancement de campagne. Dès ce week-end, les militants de ces formations tracteront sur les marchés.