La ville de Marseille a officiellement déposé plainte après la découverte de deux tags « incitant à la violence » selon les mots du diocèse. Deux phrases inscrites sur un mur de l’église des Chartreux « probablement dans la nuit de dimanche à lundi » et nettoyées mercredi matin a constaté ICI Provence.

Comme annoncé la veille dans un message sur le compte X de Benoit Payan, la mairie de Marseille indique à ICI Provence avoir officiellement déposé plainte au commissariat ce mercredi 3 décembre 2025.

Motivation, auteur(s) : l’enquête débute à peine

Ni le parquet de Marseille ni la préfecture de police des Bouches-du-Rhône n’étaient encore en mesure de préciser le service de police chargé de l’enquête ouverte après la découverte mardi de deux « phrases insultantes et incitant à la violence » selon les termes du communiqué publié par le diocèse de Marseille.

Les deux tags, effacés mercredi matin par la ville, ont été inscrits « probablement dans la nuit de dimanche à lundi » selon le père Martin Tran, curé de la paroisse interrogé par ICI Provence. Les deux phrases écrites sur un mur extérieur de l’église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux étaient les suivantes : « La seule église qui illumine, c’est celle qui brûle » et « Si Dieu existe, il faut le butter ».

« Une bêtise humaine »

« Oui ça me touche », confie à ICI Provence Michèle, habitante du quartier et fidèle de l’église. Elle y était encore dimanche dernier. « Je suis très peinée de voir tout ce qui se passe » conclut la retraitée de 85 ans. René aussi est triste et pas vraiment surpris : « Maintenant on s’attaque à tout, les églises. De mon époque ce n’était pas pareil ». Âgé de 80 ans, le Marseillais juge l’ambiance du moment propice à la délinquance : « Les punitions ne sont pas assez sévères pour ceux qu’on prend ».

Plusieurs habitants du quartier témoignent aussi d’un « quartier qui change ». « On était tranquille mais maintenant on a un peu peur » racontent Noëlle et Martine rencontrées au pied des escaliers de l’église des Chartreux. Le père Martin Tran est arrivé en poste en septembre. Il fait part aussi de sa « tristesse » : « Cette église est accueillante, ouverte à tous. C’est le bien de tous. Ni l’église ni le quartier ne méritent ces tags avec ce caractère provocateur ».

L’homme d’église souhaite rapidement tourner la page après « une messe de pardon » célébrée mercredi à 18h30. « Pour moi Noël qui approche, c’est la fête de la joie, de la famille. On ne va pas se laisser gâcher cette fête à cause d’une bêtise humaine » conclut le curé dans une volonté d’apaisement.