DÉCRYPTAGE – Rivaux historiques de la CDU-CSU allemande, le chancelier, la présidente de la Commission et le patron du PPE, premier parti européen, impriment leur marque sur l’agenda européen. Quitte à s’appuyer sur l’extrême droite pour détricoter le pacte vert.

Friedrich Merz a écrit en fin de semaine dernière une lettre à Ursula von der Leyen pour la presser d’assouplir la réglementation sur l’interdiction du moteur thermique automobile en 2035. La Commission européenne s’apprête à revoir sa copie dans ce sens très bientôt, en introduisant des exemptions, notamment pour les hybrides rechargeables. Au Parlement européen, Manfred Weber, le tout-puissant patron du Parti populaire européen (PPE), est prêt à démanteler cette mesure emblématique du « pacte vert », pièce maîtresse du premier mandat de von der Leyen à Bruxelles, qu’il n’avait pas réussi à bloquer lors de son adoption, en 2022. Cette fois, il pourra s’appuyer au besoin sur les voix de l’extrême droite, comme cela vient de se produire à deux reprises lors de votes récents.

Merz, von der Leyen et Weber : cet improbable triangle de rivaux historiques de la politique allemande, désormais unis par pragmatisme, imprime de plus en plus sa marque sur la marche de l’Union européenne…

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Le Figaro

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