Côté ciné : “Scarface”, de Brian de Palma
Si Francis Ford Coppola a offert Le Parrain au septième art, Brian de Palma l’a marqué au fer rouge avec la figure de Tony Montana. Sorti sur les écrans français en 1984, Scarface suit la trajectoire, forcément sanglante, évidemment tragique, d’un jeune Cubain décidé à vivre le rêve américain à Miami. Quitte à le faire à la manière d’un gangster, en jouant des coudes et du flingue à Little Havana…
Robin des bois ultra-violent autant que touchant, le personnage incarné par Al Pacino – décidément impérial en malfrat -, se forge une vie, un nom, une réputation à force de tailler la route sans jamais courber l’échine. Le tout sur fond de trafic de cocaïne et de luttes meurtrères pour le pouvoir dans les rues de « Magic City », et sublimé tant par la bande son de Giorgio Morroder (Midnight Express) que par le sens de l’image du virtuose Brian de Palma, dont la filmographie, durant les années 1970 à 1990, est un condensé de classiques absolus du septième art (Phantom of the Paradise, Carrie au bal du diable, Les Incorruptibles, Blow Out, L’Impasse…).
La leçon du maître est diffusée sur grand écran samedi 6 décembre à 18h à l’UGC Ciné-Cité, belle occasion s’il en est de redécouvrir dans des conditions optimales un cinéaste majeur à l’heure de ses plus belles années. Les tronçonneuses ne sont pas acceptées dans la salle.
Scarface, de Brian de Palma, avec Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer, Mary Elizabeth Mastrantonio. Attention, film interdit aux moins de 12 ans. VOST, durée : 2h50. Samedi 6 décembre à 18h à l’UGC Ciné-Cité.
N.B.