Difficile encore de comprendre ce qu’il s’est passé dans le XVIe arrondissement de Paris fin novembre. Pourtant, des dizaines d’arbres de la place des États-Unis et de l’avenue d’Iéna ont été détériorés, visiblement volontairement, ces dernières semaines.

Sur ces essences, l’écorce a été enlevée à hauteur d’homme, laissant parfois apparaître la couche située juste en dessous, le cambium. Au vu des constatations, tout laisse à croire que l’acte est l’œuvre d’une ou de plusieurs personnes, mais les questions sont nombreuses.

Place des Etats-Unis (XVIe), le 3 décembre. Une enquête a été ouverte suite à ces dégradations. LP/Bertrand Métayer.Place des Etats-Unis (XVIe), le 3 décembre. Une enquête a été ouverte suite à ces dégradations. LP/Bertrand Métayer.

En s’y approchant de plus près, les arbres semblent avoir été frappés avec un objet lourd, peut-être un marteau. Les traces, elles, se trouvent à environ 60 cm du sol. Et si les dégâts ne sont pas immenses visuellement, le préjudice est immense. D’après une source policière, il serait estimé à 400 000 euros.

Pas d’identification pour l’heure

Toujours selon cette source, un représentant de la mairie de Paris est allé déposer plainte après que la police municipale a découvert ces nombreuses détériorations le 22 novembre dernier. Par la suite, une enquête a été ouverte, comme nous le confirme Jérémy Redler, le maire (LR) de l’arrondissement. Contactée, la Ville de Paris indique qu’au vu du faible impact sur les arbres, ils n’auront pas besoin d’être abattus.

« Qui peut en vouloir à des arbres ? », s’étonne une riveraine venu passer la matinée au jardin situé au milieu de la place. « Ce qui est étonnant, c’est que l’auteur a dû mettre du temps pour faire autant de dégâts. Ce ne sont pas des bêtises de gamins, cela ne doit pas être quelqu’un de très net psychologiquement », ajoute-t-elle.

« J’espère qu’avec le maillage de caméras de vidéosurveillance, les enquêteurs sauront identifier les auteurs », souhaite l’élu. Pour l’heure, « la relecture des caméras n’amène pour le moment aucun élément susceptible d’orienter l’enquête », poursuit notre source policière. Contacté, le parquet de Paris fait savoir que la plainte ne lui est pas encore parvenue. Quand les arbres maigrissent, le mystère, lui s’épaissit.