Durant la tournée d’automne, les All Blacks XV sont venus disputer plusieurs rencontres en Europe, dont celle à Béziers, face à l’Uruguay (45-21). C’était l’occasion d’échanger avec Rivez Reihana, dépositaire de la mythique liquette des Crusaders floquée du numéro 10. Au programme, les secrets de réussite de son club, l’intérêt du MHR ou encore les tramways.

Pour les gens qui se questionnent, pouvez-vous confirmer que vous n’êtes pas le fils de Bruce Reihana…

(Sourire) Non, en effet, je ne suis pas son fils. J’espère que non, du moins, car mon père s’appelle Pippi, donc ça serait un peu embarrassant… C’est très fréquent que l’on me demande si Bruce est mon père. Quand je jouais aux Chiefs – où il a aussi évolué – j’ai eu beaucoup de questions en ce sens, mais je n’ai aucun rapport avec lui.

Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de représenter les All Blacks XV, réserve de la sélection néo-zélandaise, durant cette tournée de novembre ?

C’était génial d’être dans cet environnement ces dernières semaines en étant entraîné par des coachs incroyables (Jamie Joseph en sélectionneur) et d’évoluer avec de très bons joueurs. C’était sympa de ne pas les avoir en face pour une fois !

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Vous évoluez avec les Crusaders depuis 2024. Qu’est-ce que cela représente pour vous d’évoluer avec ce prestigieux club ?

Quand j’étais jeune, j’étais un de leurs supporters. J’ai grandi dans l’île du Nord, Christchurch était donc très loin de chez moi. Mais ils comptaient dans leurs rangs certains de mes joueurs préférés comme Dan Carter et Richard McCaw, donc c’était difficile pour moi de ne pas être fan de ce club. C’était mon rêve de défendre ces couleurs ! J’ai grandi en regardant à la télé les Crusaders gagner des titres. Le jour où j’ai enfilé cette tunique pour la première fois, c’était génial ! Porter le maillot des Crusaders avec le dix – un numéro iconique – cela s’accompagne de différentes pressions et attentes. Mais c’est pour cela que tu décides de jouer pour ce club !

Pouvez-vous révéler le secret des Crusaders pour gagner autant de titres ?

Je dirais que le plus important c’est la manière dont chacun se soucie des autres. On le ressent vraiment dès qu’on rejoint l’équipe. C’est le facteur sous-jacent des succès du club !

Rivez Reihana lors de la finale du dernier Super Rugby.

Rivez Reihana lors de la finale du dernier Super Rugby.
Dave Lintott / Icon Sport

L’été dernier, vous avez remporté le Super Rugby face aux Chiefs, votre club formateur. Vous avez d’ailleurs été élu homme du match. Était-ce spécial ?

Oui, définitivement ! Déjà, car c’était la première fois que je remportais ce championnat. Mais aussi car je connaissais très bien beaucoup de gars en face, certains sont de bons potes. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que c’était dur de les voir perdre car nous avons gagné. Cependant, en considérant leur histoire, ce qu’ils ont vécu (troisième défaite de rang en finale), c’était difficile à voir… Mais je n’étais pas triste car ils nous ont battus plusieurs fois au cours des dernières saisons, donc c’était vraiment sympa de leur en renvoyer une (rires).

Vous avez passé plusieurs jours en France, avez-vous apprécié votre séjour dans notre pays ?

Oui, j’ai adoré ! La cuisine était nettement meilleure qu’en Angleterre, où nous étions les semaines d’avant. J’ai vraiment apprécié la nourriture et même les déplacements en tramways dans Montpellier, c’était cool ! Nous sommes allés dans le centre-ville sur notre jour de repos et c’était très agréable. Nous nous sommes rendus dans un centre commercial aussi. Les gens ont été très accueillants. Si j’ai aimé la vie en France ? Il aurait fallu que je passe un peu plus de temps sur place pour pouvoir avoir un vrai avis, mais de ce que j’ai vu, c’est vraiment cool !

Aimeriez-vous jouer en France un jour ?

Il ne faut jamais dire jamais ! Tout s’est plutôt bien passé pour moi jusqu’à présent en Nouvelle-Zélande, mais je n’écarte pas cette possibilité.

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Le hasard fait que vous avez passé quelques jours à Montpellier, club avec lequel vous avez discuté avant votre venue avec les All Blacks XV. Pourriez-vous revenir dans l’Hérault un jour ?

Oui, potentiellement. C’est une option à laquelle je suis ouvert. Je ne sais pas encore si c’est le bon moment ou si c’est la bonne équipe. Le temps nous le dira je suppose !