Célia avait 24 ans, deux très jeunes enfants et la vie devant elle. C’est en résumé le message qu’ont voulu faire passer ses proches, ce mercredi 3 décembre, lors d’une marche blanche effectuée entre la rue Danton (l’adresse à laquelle la jeune femme a été poignardée) et le palais de justice de Grenoble.
Un rassemblement en mémoire « d’une maman formidable, présente, douce, forte, engagée », d’après sa meilleure amie Axelle, mais également un appel lancé aux magistrats qui doivent prochainement se prononcer sur la remise en liberté sous bracelet électronique de la principale suspecte de ce meurtre, une étudiante âgée de 20 ans. La décision de la chambre de l’instruction est attendue ce jeudi 4 décembre.
« Pour nous, c’est incompréhensible, inconcevable, a expliqué Tatiana, la belle-sœur de Célia. Comment peut-on, aujourd’hui en France, enlever la vie à quelqu’un et sortir de prison au bout d’un mois et demi ? » « On n’a pas eu le temps de sécher nos larmes que déjà cette personne va être remise en liberté », a-t-elle poursuivi, dépitée.
« On ne peut pas supporter qu’elle soit libérée »
Devant une large assemblée, la mère de Célia, Christine, a également pris la parole, en pleurs. « Cette marche, c’est pour rendre hommage à ma fille et pour que la justice nous entende et soit rendue à la hauteur des faits commis envers mon enfant », a-t-elle affirmé. « Elle avait tellement d’humour, elle était si joyeuse, aussi belle de l’intérieur que de l’extérieur, a-t-elle ajouté. Elle était très attentionnée, si généreuse. Ma vie ne sera plus jamais la même et je suis brisée pour toujours, comme toute notre famille. »
« Je ne suis pas en colère, mais dans l’incompréhension, a ensuite précisé Kaïs, le frère de la jeune femme tuée. On ne peut pas supporter qu’elle [la suspecte du meurtre] soit libérée. »
Après une marche dans le calme et une minute de silence sur le parvis du tribunal, les proches de Célia se sont dispersés.