À trois mois et demi du scrutin, la campagne des municipales commence tout juste à prendre forme à Toulouse. La faute à la crise politique traversée par l’exécutif depuis cet été. « J’aurai trouvé indécent d’annoncer ma candidature alors que le pays était dans une impasse politique », glisse Jean-Luc Moudenc. À 65 ans, l’édile soutenu par six formations de la droite et du centre a annoncé début novembre qu’il brigue un troisième mandat consécutif au Capitole, auquel s’ajoute son premier exercice de 2004 à 2008. L’élu balaie d’un revers de la main toute usure du pouvoir, misant sur son expérience prolongée pour convaincre les électeurs de la Ville rose.
« L’avantage d’avoir effectué plusieurs mandats c’est que les Toulousains ont sous leurs yeux le bénéfice de la stabilité. Cela contraste avec le chaos politique au niveau national. En cas d’élection d’une alliance mélenchoniste, je discerne pour Toulouse le risque d’étendre cette instabilité à un chaos municipal », fustige Jean-Luc Moudenc.