l’essentiel
Entre fête, cabarets et moments plus doux, le festival de musique électronique et expérimentale de l’association La Petite revient du 5 au 7 décembre à Toulouse pour une édition plus dense et dansante, mais toujours aussi engagée.

Le Girls Don’t Cry revient du 5 au 7 décembre et n’a plus rien d’un jeune festival. « Une cinquième édition, ça assoit l’événement », glisse Camille Mathon, responsable artistique. L’an dernier, le samedi affichait complet (700 personnes) et le rendez-vous avait réuni environ 1 300 festivaliers.

Cette fois encore, le gros de la fête se tiendra à la Cabane, avec stands, animations et restauration. Surtout, cette année, le festival s’étire et promet d’être encore plus dansant. La programmation, imaginée conjointement avec des bénévoles, fait la part belle à la fête : cinq cabarets, treize performances, des artistes tenant des stands, un atelier de flamenco et une coloration club sur les soirées du vendredi et du samedi. Le cabaret drag reste un pilier (avec la Noche Vita en point d’orgue) et la présence de Le Talu, artiste queer à la parole politique, illustre l’énergie du festival.

Le festival toulousain entend transformer la Cabane en safe place.

Le festival toulousain entend transformer la Cabane en safe place.
La Petite

La principale nouveauté se tiendra dimanche, au Centre culturel Bonnefoy. Le lieu « cosy, boisé, familial et équipé de poufs » servira d’écrin pour des lectures jeunesse, des ateliers, des rendez-vous plus doux pour un public plus varié… Ou pour se reposer de la soirée de la veille. Dans le même ordre d’idée inclusive, le Girls Don’t Cry se déploie aussi hors les murs avec un arpentage littéraire jeudi à la librairie Paysages Humains, histoire d’embrasser toutes les façons de vivre la culture.

Former, accompagner, transformer

« Les communautés les plus représentées à notre festival vivent des périodes difficiles. On pense l’événement comme une faille plus qu’une bulle : une parenthèse joyeuse qui n’est pas hors-sol », explique l’organisatrice. La joie devient politique.

L’association La Petite porte Girls Don’t Cry et mène toute l’année un travail d’égalité dans le secteur culturel. Cela passe par des formations contre les discriminations, des bilans de compétences, des accompagnements de carrière pour femmes et personnes queer, et la programmation d’événements.

Pendant le festival, elle animera notamment des ateliers féministes et d’auto-défense le samedi. La formule formation, action culturelle et accompagnement vise ainsi à transformer durablement le secteur : « On a l’impression que l’existence du festival facilite la prise de conscience et le changement des pratiques ailleurs », conclut Camille Mathon. Girls Don’t Cry n’est donc pas seulement une fête. C’est un exemple et une stratégie collective pour inventer d’autres manières de mieux vivre la culture.

Du vendredi 5 au dimanche 7 décembre à la Cabane. Tarif en prévente : 17,80 €.