Par

Sébastien Béthune

Publié le

4 déc. 2025 à 12h25

C’est officiel depuis le mercredi 3 décembre 2025 : pour le match de football le plus prestigieux de l’histoire de la cité balnéaire, le jeune club des Sables Vendée Football (N3) se déplacera à Rennes le dimanche 21 décembre à 17 h 30.
Une annonce qui est loin de faire l’unanimité chez les supporters du LSVF.
Fabrice Houlé, président des Sables Vendée Football a confié au Journal des Sables les raisons de ce choix qui a été le fruit de longues discussions et négociations avec le club breton. Le dirigeant veut que ce 32e de Coupe de France soit une belle fête pour les supporters et les bénévoles du club. Et des surprises sont attendues pour ce moment historique.

« La magie disparaît »

Sous la publication du Journal des Sables annonçant la rencontre au Roazhon Park à Rennes, les réactions se sont multipliées.

De nombreux supporters ont affiché leur déception : « Le Stade Rennais, à domicile, ce n’est pas vraiment l’esprit de la Coupe de France », partage François Lamboley. « C’est très décevant, je pensais qu’il y aurait eu un match à la Roche. La magie de la coupe se perd », réagit de son côté Thomas Tessier.

Laurent Foreau, ancien journaliste dédié à la rubrique des sports du Journal des Sables résume la situation :

Le jackpot pour le LSVF, financièrement tout du moins, puisque le Stade Rennais laissera la recette. En revanche, la magie disparaît. Pire, les dirigeants privent une grande partie des amoureux du ballon rond de ce qui aurait dû être une grande fête. Si elle avait eu lieu en Vendée en tout cas… Regrettable.

Un sentiment que de nombreux supporters partagent. « Ah ? ! C’est dommage que les Sables ne jouent pas à la Roche comme l’avait fait La Châtaigneraie contre Lorient », écrit Sandrine, surprise par cette annonce.

Quatre stades clairement étudiés

Face à ces réactions, Le Journal des Sables a contacté Fabrice Houlé, président du club unique des Sables-d’Olonne.

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Dans un premier temps, le dirigeant indique qu’il « comprend la frustration des supporters » et s’est expliqué sur ce choix, qu’il assume complètement. « C’est compliqué de contenter tout le monde. Si nous avions joué à la Rudelière, des gens auraient dit : mais pourquoi se limiter à 2 700 places ? » Le président confirme que la Rudelière était autorisée à accueillir une équipe de Ligue 1, mais que l’organisation était « très contraignante ».

Ensuite, la piste du stade Desgranges à La Roche-sur-Yon a été considérée et étudiée. « C’était un compromis intéressant, car c’est central en Vendée. Nous n’avons rien contre La Roche, c’est juste que le stade en lui-même ne permet pas de gérer des parcages supporters au niveau Ligue 1 de manière cohérente. Brest est venu jouer l’année dernière, ils sont venus à 30 ou 40. »

Enfin, la Beaujoire, à Nantes, était également une option. Le stade est loué pour accueillir le match entre le Vendée Fontenay Foot et le PSG (samedi 20 décembre), mais la rencontre entre le LSVF et Rennes, prévue le lendemain, dimanche 21 décembre, aurait pu se jouer là-bas :

« C’était possible, mais la Fédération française regarde la problématique des supporters. Le dernier derby Nantes – Rennes a fait l’objet de violences rares, où les Nantais sont allés attendre sur une aire d’autoroute les supporters rennais pour les taper. Aucun match de Rennes à Nantes ne sera accepté par la Fédération française de football, c’est impossible. »

« Un puzzle à gérer »

Les paramètres à prendre en compte étaient nombreux :

« On peut me taxer de beaucoup de choses, mais en fait j’ai eu un puzzle à gérer. Et un puzzle de 5 000 pièces ! Il y a également des créneaux de diffusion à respecter… »

Pour ce 32e de finale, le président a souhaité que les bénévoles puissent vivre un moment inoubliable : « On souhaite que les bénévoles fassent la fête avec nous, donc j’ai négocié 200 places en VIP pour eux et les partenaires. Dimanche dernier, certains de nos bénévoles n’ont rien vu du match. »

En contrepartie du déplacement, les dirigeants sablais ont négocié d’autres avantages financiers, notamment sur le dispositif de sécurité, la recette des entrées et l’organisation en général. « On ne décide pas d’aller à Rennes en mode « ouais c’est sympa »… Non, c’est : qui fait quoi ? Nous allons bénéficier de 100 % de leur organisation. » C’est dans ce contexte que la décision a été prise et validée par tout le bureau du LSVF de se rendre au Rozhon Park de Rennes pour jouer ce 32e de finale de Coupe de France.

« On savait qu’on allait faire des déçus »

Comme déjà évoqué, cette décision ne fait pas l’unanimité chez les supporters. « On savait qu’on allait faire des déçus. Ça aurait été utopique de penser le contraire. Ce n’est pas une surprise pour nous. »

Mais le président du LSVF pense aux « jeunes de 18, 20, 21 ou 22 ans qui vont vivre une expérience énorme que d’être dans un match télévisé, dans une grande enceinte et qui vont jouer contre des joueurs professionnels ». Selon lui, ces joueurs « en parleront encore dans 30 ans avec leurs enfants » et il estime que « c’est rare dans une carrière amateur ».

Le LSVF a fêté sa qualification pour les 32es de finale de la Coupe de France avec son public.
Le LSVF vit un rêve éveillé depuis sa qualification et le tirage au sort.  ©Journal des SablesDéjà six cars loués par le club

Enfin, si la date de la billetterie n’a pas encore été annoncée, Fabrice Houlé indique que six cars ont déjà été loués pour faire le déplacement des Sables-d’Olonne jusqu’à Rennes. « S’il faut que j’en prenne un septième, un huitième ou un neuvième, il n’y a pas de problème », a-t-il annoncé.

D’autres surprises sont attendues pour les personnes qui feront le déplacement en car. Les tarifs seront bientôt dévoilés par le club. « Il faudra simplement s’inscrire via un lien HelloAsso », confirme le président. « Dans la tête de quelqu’un, la magie de la Coupe, c’est d’être en 32es de finale, ce n’est pas l’endroit où l’on va jouer », conclut-il.

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