Il faut bien reconnaître que question pieds-poings, le public marseillais est gâté : après une Nuit des Champions de haut vol en novembre, et après un TK2 World Max électrique avant Noël, la 16e Nuit des Gladiateurs, qui se déroulait ce samedi soir dans une salle Vallier à guichets fermés (2 500 spectateurs) a atteint un niveau à sortir tous les superlatifs.

Évidemment, on ne peut pas compter sur la complicité des juges pour influer sur les décisions. « La décision risque de ne pas plaire, mais c’est comme ça », confiait l’un d’entre eux au moment de rendre son comptage après l’ultime combat. « C’est pour cela que nous souhaitons désormais être cinq (et non trois) sur des combats à gros enjeux. De plus en plus, ils se jouent à rien. »

Alors, le secret des organisateurs pour faire gagner leurs poulains (ou leurs locaux) est de leur trouver des combattants moins bien armés. Mais il faut croire qu’à Marseille, qu’on présente trop souvent comme la patrie des tricheurs et des gens sans vergogne, on ne mange pas de ce pain-là.

Choinard encore en sang et encore vaincu

Sur une programmation impeccable du sorcier des Angles, Francis Gimenez, cette soirée France – Espagne (du moins France – hispanisants puisqu’il y eut aussi un Péruvien) a tourné à l’avantage des locaux à l’exception du premier, Cassim Aboudou, et du dernier d’entre eux, l’Istréen Matthan Choinard. On notera tout de même qu’Aboudou, de retour sur le ring après six ans d’absence, a terminé son 3×3 après avoir frôlé le K.-O. dans les 1ère et 2e reprises. Vaillant. Et que Choinard a été battu en faisant du Choinard. Mais à trop vouloir chercher le K.-O, il s’est exposé et épuisé. Généreux.