Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux

En Allemagne, cette réforme des retraites était le fruit d’un consensus entre l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) et le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) au pouvoir. Des cadeaux électoraux trop chers, estime le mouvement de jeunesse conservateur, qui menace de ne pas voter pour le texte devant le Bundestag.

« C’est une décision très difficile pour nous tous, les jeunes, estime le député rebelle Daniel Kölbl, du parti chrétien démocrate. Nous partageons tous les mêmes critiques sur le fond de la réforme des retraites, qui ne pénalise que les jeunes générations avec plus de 100 milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour les finances publiques. Je suis d’accord avec ces critiques. Mais d’un autre côté, on a bien besoin d’un gouvernement capable de gouverner. »

Une réforme qui pourrait passer grâce au vote du groupe parlementaire néo-communiste

Le problème, pour le chancelier Friedrich Merz, est qu’il dispose d’une majorité extrêmement courte, de douze députés seulement au Bundestag. De quoi faire capoter le texte si les 18 rebelles mettent ce jeudi leur menace à exécution.

Pire encore pour le chancelier : la réforme pourrait tout de même passer grâce à un coup de pouce inattendu, celui de l’abstention lors du vote du groupe parlementaire néo-communiste. Un parti épouvantail aux yeux de Friedrich Merz, qui avait juré de ne jamais s’allier ni à l’extrême gauche ni à l’extrême droite.

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