Tout est parti d’un signalement du Conseil départemental du Finistère après qu’un garçon de 11 ans a parlé, «mettant en cause son père et sa mère, elle-même fille du précédent», a indiqué ce jeudi 4 décembre le procureur de la République de Brest, Stéphane Kellenberger, confirmant une information de Ouest-France. «Le signalement rapportait un climat incestueux, des violences et déviances au sein de la famille» qui vivait à Brest, a ajouté le procureur.
Le père a été mis en examen et écroué pour des viols sur sa fille, avec qui il a eu trois enfants. Au moins l’un d’entre eux a aussi subi des violences sexuelles, a confirmé le parquet de Brest à l’AFP ce jeudi 4 décembre. Une enquête préliminaire a été ouverte pour ces faits s’étant déroulés sur plusieurs années, précise le parquet.
Selon Ouest-France, le père, âgé de 58 ans, a déclaré être «en couple» depuis plusieurs années avec sa fille de 33 ans. Il lui aurait administré un antipsychotique pour provoquer chez elle des somnolences. Il aurait aussi contraint son fils de 11 ans à avoir des relations sexuelles avec sa propre mère.
Les parents ont été interpellés et placés en garde à vue le 26 novembre. A l’issue, le père a notamment été mis en examen pour «viol incestueux aggravé», «viol avec administration d’une substance à la victime à son insu» ou encore «corruption de mineur». Il a été placé en détention provisoire.
La mère, «par ailleurs elle-même victime», comme souligné par le procureur, est pour sa part poursuivie pour «violences habituelles» sur un mineur et «corruption de mineur», et laissée libre sous contrôle judiciaire.
Le fils aîné s’est vu prescrire trente jours d’incapacité totale de travail (ITT), tandis que pour ses cadettes, jumelles âgées de 8 ans, l’ITT a été estimée à huit jours, a précisé Stéphane Kellenberger. Ils ont été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance et placés.