On pensait peiner à trouver des témoignages de consommateurs devant les bahuts de Strasbourg. C’est tout le contraire. Le PTC, « ça se vapote », explique un lycéen âgé de 14 ans, nonchalamment posé sur sa trottinette, à la sortie d’un établissement. « Vous mettez ça dans une CE » – comprenez « une cigarette électronique ».

Des « cocktails » dangereux

Incolore et inodore, cet e-liquide – encore appelé “buddha blue” – s’est répandu incognito parmi les adolescents et les jeunes adultes. « Ça fait plusieurs années que c’est sur le marché, confirme Laurence Lalanne, professeure d’addictologie et de psychiatrie et cheffe du service d’addictologie aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Depuis 2022, on a référencé une trentaine de molécules comme des dérivés des cannabinoïdes de synthèse. »

Le conditionnement, sous forme de vape, autorise les “cocktails” les plus dangereux. « Tu peux couper » le PTC « avec du liquide de cigarette électronique pour que ce soit un peu moins fort », suggère un…