« On a besoin de vous, il faut aller voter », lance Sébastien Delogu. Une petite dizaine de militants à ses côtés, le député LFI, costume noir, écharpe grise, arpente les rues du quartier de Saint-Mauront (3e), l’un des plus pauvres de Marseille. Hasard du calendrier, une opération de police « Place nette » se déroule à quelques mètres et le quartier est quadrillé de policiers nationaux et municipaux.

Pas de quoi toutefois perturber les habitants – « des morts en bas de chez moi à cause du trafic, j’en ai déjà vu plusieurs, raconte, désabusé, un habitant -, ni les militants insoumis occupés à tracter. Jeudi soir, à deux jours de son premier meeting à la Belle-de-Mai en présence du député Manuel Bompard et de la militante contre les violences policières Assa Traoré, le candidat (LFI) aux municipales est allé à la rencontre de ceux qu’il se plaît à appeler « le peuple ».

« On veut le blocage des prix de l’énergie »

Tout sourire, Sébastien Delogu serre des mains, lance des grands « bonjour » et prend le temps d’écouter les récriminations des uns et des autres, tout en n’oubliant jamais de distiller programme et éléments de langage. « J’ai 65 ans, témoigne un père de famille à la sortie de l’école Ré