La procureure générale, Pam Bondi (à gauche), le directeur du FBI, Kash Patel (au centre), et le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino, tiennent une conférence de presse au ministère de la justice, à Washington, le 4 décembre 2025. ANDREW HARNIK / AFP
Un suspect âgé de 30 ans a été arrêté, jeudi 4 décembre, dans l’enquête sur la pose de bombes artisanales devant les sièges des deux principaux partis politiques des Etats-Unis à la veille de l’assaut du Capitole, en janvier 2021. Il s’agit de la première arrestation annoncée en plus de quatre ans dans ce dossier pour lequel le FBI, la police fédérale, offrait une récompense de 500 000 dollars en échange de toute information permettant l’identification du suspect.
Le mystère persistant sur l’identité et les motivations du poseur de ces bombes artisanales, qui n’avaient pas explosé, a alimenté de nombreuses thèses complotistes sur une possible manipulation de l’assaut du Capitole le lendemain, le 6 janvier 2021, par les partisans de Donald Trump.
« Ce matin, Brian Cole a été arrêté et inculpé de la pose des bombes aux sièges des partis républicain et démocrate le 5 janvier 2021 », près du Capitole, a déclaré la ministre de la justice, Pam Bondi, lors d’une conférence de presse. Il est poursuivi pour tentative d’utilisation d’explosifs à des fins malveillantes et transport d’explosifs afin de commettre un acte de violence, selon les documents publiés simultanément par l’accusation.
Il a été arrêté à Woodbridge, en Virginie, près de Washington, où il vit avec sa mère et d’autres membres de sa famille, selon les autorités judiciaires. Il travaille dans un bureau garantissant le versement de cautions par les détenus pour leur libération conditionnelle, selon les mêmes sources.
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1 250 condamnés graciés
« Nous avons élucidé cette affaire », a assuré pour sa part le directeur du FBI, Kash Patel, expliquant que cette arrestation était le résultat du réexamen minutieux de l’ensemble des indices collectés depuis des années.
Interrogée sur les éventuelles motivations politiques du suspect ou un lien entre ses actes et l’assaut du Capitole, la ministre de la justice a affirmé ne pas pouvoir répondre tant que les investigations se poursuivaient.
Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump, alors président sortant, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d’assaut le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d’y empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden.
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Les bombes, découvertes quinze heures plus tard, n’avaient pas explosé et pourraient n’avoir été destinées qu’à faire diversion pour éloigner la police du Capitole juste avant l’assaut, avaient estimé des analystes.
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Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a gracié par décret quelque 1 250 condamnés pour l’assaut du Capitole, commuant la peine de 14 autres et ordonnant l’arrêt des poursuites contre quelques centaines d’accusés encore en instance de jugement. Il a ainsi rayé d’un trait de feutre la plus vaste enquête jamais menée par le ministère de la justice.
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