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Adrian Gauteye

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Rédacteur

« La Vie, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Avec Adrien, c’est un peu pareil. En plus de se passionner pour les répliques de films culte, il écrit aussi bien sur La villa des coeurs brisés qu’à propos de la famille royale britannique. Rassurez-vous, jamais les deux ensemble. Du moins pas encore…

Bernard Arnault, à la tête du géant du luxe LVMH, n’est pas seulement un homme d’affaires : c’est un passionné d’art contemporain. Dans son bureau parisien, il ouvre les portes de sa collection personnelle et revient sur ses premiers coups de cœur, notamment pour un artiste aujourd’hui très connu et qui dont les œuvres s’arrachent à plusieurs millions de dollars. A l’occasion de la diffusion de « Cash Investigation » sur France 2, consacré au milliardaire, nous nous sommes intéressés à sa collection privée.

« J’ai une des plus belles collections de… » : Visite du bureau de Bernard Arnault où des pièces d’un artiste très prisé sont mises en lumière

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Lorsque Bernard Arnault ouvre les portes de son bureau parisien à Léa Salamé pour l’émission Stupéfiant, il choisit de se montrer à travers ce qui le définit peut-être le mieux : sa relation à l’art. Le patron de LVMH, qui dirige près de soixante-dix marques du luxe, rappelle d’ailleurs un principe auquel il tient fermement : éviter d’acheter une œuvre simplement parce que son auteur est très coté. Une philosophie qui guide depuis longtemps les choix de celui qui possède de nombreux biens dans le sud de la France, et qui se reflète dans l’un des ensembles les plus personnels de sa collection.

La collection Basquiat : un coup de cœur des années 80

Parmi les nombreuses œuvres exposées dans le bâtiment avenue Montaigne, un Basquiat attire l’attention de la journaliste. S’engage alors un échange où l’industriel dévoile davantage que sa passion : « Y’a un artiste que vous aimez c’est Basquiat, et vous en avez un là-bas. Mais quand je dis que vous en avez un, c’est vous Bernard Arnault, il vous appartient à vous ? Il appartient à la fondation ? Il appartient à l’entreprise LVMH ? Il appartient à qui ce Basquiat ? », demande Léa Salamé. L’intéressé répond sans détour : « Celui-là m’appartient ! » En poursuivant la visite, il retrace les débuts de cette fascination : « Quand j’ai commencé à m’intéresser à l’art dans les années 80, j’ai eu la chance aux Etats-Unis, d’être en contact et de voir des expositions de Basquiat. » Léa Salamé réagit : « Quand sa côte ne s’était pas envolée encore. » Ce à quoi il ajoute : « Et c’était encore possible. Il y avait des artistes à cette époque là qui n’étaient pas très connus, qui étaient très critiqués et qui donc ne valaient pas grand chose. J’ai eu la chance d’en acheter pas mal ce qui fait qu’aujourd’hui je pense que j’ai une des plus belles collections de Basquiat acquise dans des conditions tout à fait intéressantes dans ces années-là. » La journaliste poursuit : « Quand vous dites, c’est accessible, c’est quoi ? Parce qu’aujourd’hui ça ça vaut des millions. » Réponse d’Arnault : « A l’époque, ça valait, je dirais, entre 10 et 20 000 dollars. Donc ça n’a rien à voir. »

Une fidélité aux œuvres et à leur histoire

Cette capacité à saisir le potentiel d’un artiste avant qu’il n’entre dans la légende traverse toute sa trajectoire de collectionneur, dont le fils avait récemment raconté une anecdote sur son management. Dans l’émission diffusée à l’époque sur France 2, il évoque d’ailleurs un autre moment fondateur, lorsqu’il acquiert un Monet : « Le premier tableau que j’ai eu la chance d’acquérir moi-même est un tableau de cette époque de Monet. Il est chez moi, j’y suis attaché. » Et comme pour Basquiat, impossible pour lui d’envisager une revente : « Je ne vends rien, parce que chaque tableau que j’achète a une histoire. » À travers cette visite, Bernard Arnault laisse entrevoir une partie de son impressionnante collection, devenue au fil des ans l’une des plus remarquées du monde de l’art contemporain.

"En tout cas, pas en France" : Bernard Arnault n'exerce ce talent artistique qu'à l'étranger, pour une bonne raison

« En tout cas, pas en France » : Bernard Arnault n’exerce ce talent artistique qu’à l’étranger, pour une bonne raison