Le baccalauréat va devenir plus strict dès la session 2026. Dans un entretien au Parisien, le ministre de l’Éducation Édouard Geffray a annoncé un durcissement des règles d’obtention du diplôme.

« Il y a un vrai enjeu de crédibilité du baccalauréat », explique-t-il.

Un seuil minimal de 8/20 pour se présenter au rattrapage

Jusqu’à présent, un candidat pouvait être repêché au rattrapage même en cas de moyenne très faible. Ce ne sera plus le cas : aucun élève ne pourra accéder aux oraux s’il obtient moins de 8/20 à l’issue des épreuves.

Cette mesure, déjà annoncée fin août par l’ancienne ministre Élisabeth Borne, devient officielle et doit être formalisée par décret vendredi 5 décembre.

Des consignes de correction plus exigeantes

Édouard Geffray affirme vouloir mettre fin à des notations jugées trop indulgentes. Il souhaite que les enseignants reçoivent des consignes claires : « J’estime qu’une copie qui n’est pas écrite de manière intelligible, c’est-à-dire avec un niveau d’orthographe, de syntaxe et de grammaire absolument déplorable, ne peut pas avoir la moyenne. »

L’objectif affiché : restaurer la valeur du diplôme et harmoniser les pratiques d’évaluation.

Le « coup de pouce jury » plafonné

Autre changement majeur : la limitation des fameux « points jury », ces points ajoutés en fin de session pour permettre la réussite ou l’obtention d’une mention. À partir du bac 2026, l’aide maximale sera limitée « à 0,5 point sur la moyenne générale », soit 50 points jury au total.

En 2025, 1,7 % des admis en voie générale ont obtenu leur bac grâce à ces points, et 3,4 % en voie technologique, selon un bilan publié jeudi par le ministère.

Vers un « contrôle d’honorabilité » renforcé

Interrogé sur les récents dossiers d’agressions sexuelles dans l’école et le périscolaire à Paris, Édouard Geffray se dit favorable à un durcissement du « contrôle d’honorabilité » : actuellement effectué en début de carrière, il pourrait devenir régulier, tous les deux à quatre ans.

« Nous sommes en train d’y travailler », a assuré le ministre.

Notre dossier sur le baccalauréatTéléphones portables

Après les déclarations d’Emmanuel Macron la semaine dernière sur l’élargissement de l’interdiction des téléphones portables au lycée dès la prochaine rentrée scolaire, Édouard Geffray confirme vouloir avancer sur ce dossier.

Il se dit prêt à proposer aux lycées « volontaires » d’interdire le téléphone portable dès la rentrée prochaine, avant une éventuelle généralisation.