À l’occasion de l’assemblée générale de la Ligue, les différents acteurs du cyclisme féminin ont pu rappeler l’importance de la Coupe de France Femmes FDJ United pour les coureuses. « Elle accompagne la croissance du cyclisme féminin, qui se manifeste de différentes façons. Merci aux organisateurs qui se battent pour être au niveau de cette Coupe de France. Faire bénéficier aux athlètes, aux équipes, cette visibilité pour continuer à évoluer au niveau où elles sont et progresser en passant par cette étape », applaudit Michel Callot, président de la Fédération Française de Cyclisme qui pilote cette compétition. Ludovic Turpin, directeur sportif de Chambéry Cyclisme Compétition, s’est exprimé avec les mêmes termes. « On est là pour former les futures pros, venir sur la Coupe de France fait partie du programme pour faire évoluer les amateurs et fournir le cyclisme professionnel. Pour nous, c’est indispensable d’être là ».

« DANS TOUTES LES ÉQUIPES OÙ J’AI PU ÊTRE, ON NOUS DEMANDAIT D’ÊTRE À L’AVANT »

La Coupe de France Femmes FDJ United ne bénéficie pas qu’aux pros. En fait, elle fait surtout du bien aux coureuses amateurs, qui peuvent se confronter au haut niveau. « La Coupe de France nous permet peut-être de pouvoir établir en France un tremplin entre le meilleur niveau amateur et le meilleur niveau professionnel, il y a besoin de quelque chose au milieu et elle est là pour ça », reprend Michel Callot. À l’échelon national, il y a ce besoin. « C’est un challenge qui est important, avec une possibilité de promotion plus importante du cyclisme féminin et un peu plus de facilités pour nos organisateurs à pouvoir progresser dans leur médiatisation. Il y a un exemple important cette année, avec la progression de la Pointe du Raz en ProSeries ».

Yves Thomas, organisateur de cette dernière, avait du beau monde sur son épreuve cette année. Paula Blasi s’est imposée, alors que Célia Gery est allée décrocher une 4e place. « Le niveau a augmenté sur les manches de Coupe de France, c’est un révélateur de talents. Paula Blasi est devenue Championne d’Europe, Célia Gery est Championne du Monde… ». Sophie Almeida fait partie des coureuses amateurs qui peuvent se confronter à ce niveau international. « Pour la plupart des équipes, surtout en amateur, ça reste important. Pour marquer des points et montrer le maillot sur les courses françaises. C’est important pour les sponsors aussi. Dans toutes les équipes où j’ai pu être, on nous demandait d’être à l’avant et montrer le maillot. Pour beaucoup, le but est aussi de se démarquer pour passer chez les pros. On montre qu’on est là et qu’on a le niveau en amateur ».

« IL FAUT ÊTRE LOGIQUE »

La future sociétaire du Team Abadie-Magnan pense aux sponsors. « Ils regardent ça aussi. Ils mettent de l’argent, donc quand tu vas leur dire que telle fille de l’équipe a fait telle place avec les pros qui font le Tour, ça a un impact. Ça motive aussi pour les amatrices de se dire qu’on n’est peut-être pas payées, mais qu’on peut faire mal à certaines, et qu’on n’est pas des nulles », sourit-elle. Cette année, sept manches seront au programme, et il n’en fallait pas plus. « Ça me paraît raisonnable pour le moment par rapport à l’activité du cyclisme féminin, on le voit quand on parle avec des organisateurs. Il y a parfois encore des difficultés à réunir son plateau, à pouvoir avoir un peloton suffisant. On sait que les effectifs des équipes féminines sont quand même moins garnis que les effectifs masculins, donc sept rendez-vous, ce n’est déjà pas si mal que ça », détaille Michel Callot.

Le président de la FFC fait une analogie avec la Coupe de France FDJ United chez les hommes. « Il faut être logique, le WorldTour incarne le plus haut niveau international, les équipes qui ont ce label, leur place est d’abord sur ce calendrier WorldTour, c’est évident. C’est là que se joue le plus haut niveau de notre sport, c’est vraiment la vitrine la plus élevée. Et ensuite, effectivement, quand il y a la possibilité par rapport à des temps où il faut soulager un petit peu les athlètes, des temps de reprise, les calendriers ProSeries et Classe 1 peuvent venir jouer leur rôle. Mais il faut vraiment respecter cette idée que pour nos coureurs qui sont dans des équipes WorldTour, notre attente est de les voir briller au plus haut niveau dans les plus grandes compétitions internationales ». Ce qui n’empêchera pas le challenge de régularité d’avoir de belles vainqueures en 2026.