Pancartes brandies, ils ont attiré l’œil des passants. Ils ont sensibilisé le public en distribuant des tracts pour exiger la fin de la vente de crabes vivants pour la pêche au vif. Des « articles » disponibles, notamment, dans les magasins Decathlon. Samedi 27 avril, une vingtaine de militants associatifs se sont rassemblés devant le parking du magasin de sport de LIngostière à Nice. Une mobilisation à l’échelle nationale à l’initiative de l’association PAZ (Projet animaux zoopolis).

 » La pêche au vif est une technique de pêche cruelle qui consiste à utiliser un animal vertébré vivant comme appât: l’animal est transpercé vivant avec un hameçon pour attirer un poisson carnassier. Il peut souffrir pendant des heures sans pouvoir fuir face à son prédateur », résume PAZ dont le combat contre ces appâts vivants n’est pas nouveau. Des pétitions circulent, depuis quelques années, dans plusieurs régions de France. « Notre objectif final est d’interdire, tout simplement la pêche au vif. Certains Décathlon en France comme celui d’Avignon ont sauté le pas », témoigne Loïc, militant de L214. En juillet 2024, l’enseigne Decathlon de Mistral 7 dans la cité des papes visée par une pétition – qui a recueilli 20.000 signatures – a décidé de retirer les appâts vivants de ses rayons. « Nous attendons la même chose chez nous », appuie Loïc.

Sollicité sur cette question, en décembre, le groupe Decathlon avait répondu être « engagé dans la recherche, le développement et la vente de leurres de haute qualité, offrant des alternatives de plus en plus efficaces à la pratique traditionnelle de la pêche au vif. Respectant la liberté de choix de nos clients, nous les informons sur les avantages environnementaux des leurres et les encourageons à envisager ces options dans le cadre de leurs activités de pêche. Pour être durablement ancrée dans les pratiques, nous sommes convaincus que cette transition requiert une approche progressive et pédagogique. »

À noter qu’une proposition de loi visant à interdire la pêche au vif a été présentée par des députés de La France insoumise en décembre 2024.