Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, a publié ce jeudi 4 décembre une mise en garde visant la chaîne de télévision CNews, lui reprochant d’avoir véhiculé des « préjugés sexistes » lors d’un débat sur l’introduction de la notion de consentement dans la définition pénale du viol, animé par Pascal Praud.

Dans cette édition de « L’Heure des pros 2 », diffusée le 3 avril 2025, la majorité des intervenants avaient vivement critiqué l’évolution législative, évoquant la possibilité pour une femme de revenir sur son consentement après un rapport sexuel. Certains propos mettaient également en cause la sincérité de plaintes pour viol, attribuées à des sentiments de « regret », de « haine des hommes » ou de « revanche ».

Un « sentiment de revanche »

Selon l’Arcom, ces affirmations constituent un « manquement caractérisé » à la loi de 1986, qui confie au régulateur la mission de protéger l’image des femmes et de lutter contre les stéréotypes sexistes.

Des déclarations de Pascal Praud avaient été particulièrement dénoncées sur les réseaux sociaux, notamment lorsqu’il affirmait : « Beaucoup de femmes n’ont pas eu la chance d’être regardées par les hommes et nourrissent parfois un sentiment de revanche. » L’Arcom estime que ces propos, même contredits ponctuellement à l’antenne, contribuent à entretenir des préjugés discriminatoires.

Dans l’échelle des sanctions possibles, la mise en garde constitue le premier niveau d’intervention. Elle peut être suivie d’une mise en demeure et, en cas de récidive, de sanctions financières.