Par
Romane Rousseau
Publié le
4 déc. 2025 à 12h13
« Non c’est non », « violeurs on vous voit », « je te crois »… Lors de manifestations féministes partout en France, les panneaux de dénonciation sont fièrement brandis par les participantes. Elles revendiquent dans la rue le droit à disposer de leur corps, l’égalité entre les sexes, dénoncent le nombre grandissant de féminicides, de viols et d’agressions sexuelles… Mais peuvent être confrontées à des situations complexes lors de ces rassemblements.
C’est dans cette optique que le collectif féministe du Vignoble organise une soirée le mardi 9 décembre à Château-Thébaud, afin d’informer sur les droits en manifestation.
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Le collectif féministe du Vignoble naît en juin 2024, suite à la journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars.
On trouvait dommage que l’on se mobilise seulement sur ce mois voire cette date-là.
Dominique Duval, membre du collectif
Pour le moment, le regroupement recense entre 40 et 50 femmes, uniquement bénévoles.
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De nombreuses actions ont été mises en place pour alerter sur les inégalités que subissent les femmes et apporter des solutions, comme des temps d’échanges, des cours d’autodéfense… Une chorale féministe, Les Phénixiennes, a également été formée.
« Le but de cette soirée, c’est que les personnes n’aient plus peur d’aller manifester »
L’idée de la soirée du 9 décembre, qui a lieu quelques semaines après la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, leur est venue après avoir assisté à une formation donnée par la Ligue des droits de l’Homme à Nantes.
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Nous avons été à cette conférence sur les droits qu’ont les personnes qui manifestent. On trouve ça toujours dommage que ce genre d’évènement ne se fasse que dans les grandes villes. Alors on a décidé d’en faire une dans le Vignoble, à Château-Thébaud pour ne pas que ce soit toujours à Clisson.
Dominique Duval
Soutenu par les amicales laïques de Château-Thébaud, d‘Aigrefeuille-sur-Maine, de Saint-Hilaire de Clisson ainsi que de Saint-Lumine-de-Clisson, l’évènement se déroulera en deux parties : la première reviendra sur la défense des droits spécifiquement des femmes en manifestations.
On abordera par exemple les collages féministes, les conséquences qu’il peut y avoir, comment on peut se défendre si on est arrêtée…
Dominique Duval
Des avocat (e) s seront présents afin d’apporter des réponses concrètes dans ce temps d’informations et d’échanges en mixité choisie. Seules les femmes où personnes qui se sentent comme telles peuvent y assister.
La deuxième partie de cet évènement sera quant à elle ouverte à tous.
Les droits en manifestation de chacun y seront abordés : que faut-il faire en cas de contrôle policier ? Qu’est-ce qu’une commission rogatoire ? Peut-on fouiller notre sac ?
Quand appeler un avocat ?
Le but de cette soirée, c’est que les personnes n’aient plus peur d’aller manifester. On veut que les femmes puissent reprendre le pouvoir dans la rue.
Lucie Coupard, membre du collectif
Des membres de la Ligue des droits de l’humain seront également présents.
Des manifestations plus « violentes »
Pour Dominique Duval, cet évènement se tient dans un contexte particulier, marqué par « les violences policières. On voit bien que depuis une dizaine d’années, c’est devenu bien plus violent. Que ce soit dans des manifestations féministes ou non, on a pu le voir à Sainte-Soline, Notre-Dame-de-Landes… Il y a quasiment systématiquement de l’usage de lacrymogènes ».
« L’idée n’est pas d’organiser un cassage, mais que les gens soient préparés », complète Lucie Coupard. Préparés à faire porter leur parole jusque dans la rue.
Mardi 9 décembre, de 18 h 30 à 19 h 30 et de 20 h à 21 h 30. Salle des arcades, 1 place de l’église à Château-Thébaud. Entrée libre et gratuite, sans réservation.
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