L’OTAN est capable de répondre aux attaques hybrides qui se multiplient, y compris en créant des «difficultés» à la Russie, en se montrant «réactive», a affirmé jeudi le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Alexus Grynkewich.

«Si la Russie tente de nous poser des problèmes, alors peut-être qu’il existe des moyens pour leur poser aussi des problèmes», a-t-il affirmé depuis le quartier général des forces alliées en Europe près de Mons dans le sud de la Belgique.

«Nous pensons aussi à être réactif, c’est le mot que j’utiliserais», a-t-il ajouté, se refusant toutefois à donner plus de détails. «Je ne veux pas entrer dans les détails sur la manière dont nous pourrions poser ces problèmes», a-t-il expliqué, soulignant aussi que l’OTAN était une «alliance défensive» et qu’il n’y avait «rien d’offensif» dans sa réponse.

Alexus Grynkewich.Alexus Grynkewich.Virginia Mayo/AP/dpa

Après une série d’attaques hybrides en Europe, comme des survols de drones ou le sabotage d’une ligne de chemin de fer en Pologne le mois dernier attribué à la Russie, plusieurs responsables européens ont appelé à des réponses plus fermes de la part de l’OTAN. «Ces menaces hybrides sont un véritable problème, et je pense vraiment que nous pouvons nous attendre à davantage de ce genre de situations», a indiqué le général Grynkewich. «Nous savons que la Russie est derrière une partie de cela, peut-être pas tout, mais certainement une partie. Et l’opinion publique devrait le savoir».

Toutefois, a-t-il assuré, l’OTAN «maîtrise la situation» et l’opinion publique doit également savoir que ces attaques hybrides qui se multiplient, survol de drones, sabotages, etc, ne représentent pas «une menace existentielle» pour l’Alliance, a-t-il assuré. «Cela ne compromet pas notre unité. Nous sommes capables de répondre et de gérer cela».