Le premier ministre, Sébastien Lecornu, et la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, lors de la deuxième lecture du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS) à l’Assemblée nationale, le 4 décembre 2025. Le premier ministre, Sébastien Lecornu, et la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, lors de la deuxième lecture du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2026 (PLFSS) à l’Assemblée nationale, le 4 décembre 2025. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Sébastien Lecornu avait décidé de dédier sa journée du jeudi 4 décembre exclusivement aux discussions budgétaires à l’Assemblée nationale. Les consultations prévues avec les syndicats et le déjeuner avec les parlementaires sur l’énergie attendront finalement, priorité au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026.

Ce choix d’une présence continue au banc dans l’Hémicycle ne devait rien au hasard : marqué par les tensions et les tractations de couloirs pendant les nombreuses suspensions de séance, ce jeudi était de ces journées de débats qui peuvent faire basculer d’un côté comme de l’autre le destin du budget en construction. « On est dans un moment fondamental, délicat, potentiellement critique », a reconnu le premier ministre dans la soirée.

Le principal enjeu du jour concernait la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) visant les revenus du capital. Adoptée en première lecture à l’Assemblée puis supprimée au Sénat, la mesure obligeait l’exécutif à jouer les équilibristes, entre une gauche qui réclamait des recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale et une partie droite du « socle commun » qui s’y opposait fortement.

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