Le Royaume-Uni va mettre en place un régime d’autorisation accélérée pour les start-up de services financiers, leur permettant de démarrer leurs activités pendant qu’elles sollicitent une autorisation complète, a annoncé jeudi le ministère des Finances. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à réduire la bureaucratie et à stimuler la croissance économique.
Selon ce nouveau dispositif, les entreprises répondant à des critères d’entrée « robustes » pourront opérer de manière provisoire et exercer certaines activités réglementées pendant une période pouvant aller jusqu’à 18 mois, sous réserve de garanties, le temps de finaliser le processus d’autorisation complète.
« Trop d’entreprises prometteuses nous ont indiqué que leur croissance était freinée par la durée nécessaire à l’obtention de l’autorisation complète », a déclaré Lucy Rigby, ministre des Services financiers. « Ce nouveau régime aidera les start-up et scale-up à fort potentiel à commercer et à se développer plus rapidement. »
L’Autorité des marchés financiers britannique (Financial Conduct Authority, FCA) a fait l’objet de critiques de la part des fintech, qui jugent son processus d’approbation trop long et coûteux, ce qui freine l’investissement et ralentit l’expansion du secteur.
Le gouvernement a également demandé à la FCA d’alléger la charge réglementaire.
Sheree Howard, directrice exécutive à la FCA, a indiqué que le régime proposé contribuerait à lever les obstacles à l’entrée pour les jeunes entreprises.
« Nous travaillerons en étroite collaboration avec le secteur, les associations de consommateurs et le gouvernement afin de nous assurer que ce régime réduise les barrières pour les entreprises concernées, tout en maintenant les normes réglementaires élevées du Royaume-Uni », a ajouté Mme Howard.
Le ministère des Finances a précisé que la FCA détaillerait prochainement les critères d’éligibilité.