l’essentiel
Ce samedi 6 décembre 2025, l’Ariégeoise Léa Chabrel, 24 ans, portera haut les couleurs de la région Midi-Pyrénées lors du concours Miss France 2026. Entretien.
Depuis plusieurs semaines, vous vivez intensément l’aventure Miss France. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce mois de préparation ?
(Rires) C’est une question difficile. Quand on est plongée dans l’aventure, on ne se rend pas vraiment compte de tout ce qui s’est passé en si peu de temps. Ce mois m’a énormément apporté : un vrai développement personnel, beaucoup de prises de conscience… et l’émergence d’une nouvelle forme de confiance. J’ai aussi découvert des facettes de moi que je ne connaissais pas encore.
Vous évoluez au quotidien aux côtés de candidates aux profils très variés. Selon vous, quelle qualité pourrait faire la différence le soir de l’élection ?
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Je dirais mon empathie et ma sensibilité. Je suis restée moi-même depuis le premier jour, sans chercher à me transformer. J’ai toujours montré toutes mes facettes : les bons moments comme les plus compliqués. Je ne suis peut-être pas la candidate la plus éloquente, mais je fais partie de celles qui sont restées les plus authentiques tout au long du parcours. Et surtout, je suis déterminée. Chaque jour, malgré la fatigue ou l’humeur du moment, j’ai tout donné pour être fière de moi… et rendre fière ma région.
La préparation a été intense. Avez-vous traversé des moments plus délicats ?
Mon côté sportif m’a souvent poussée à relever des défis mentalement difficiles. Je suis habituée à ce type de combats. Ce mois-ci, j’ai pris beaucoup de plaisir et je ne me suis jamais sentie véritablement en difficulté. Que ce soit pour les chorégraphies ou le défilé en costumes, tout s’est fait par étapes. Chaque nouveauté apportait son lot d’excitation et me rappelait pourquoi j’étais là.
Justement, lors du défilé des costumes régionaux, peut-on s’attendre à un clin d’œil à l’Ariège ?
Il faut savoir que les costumes sont dessinés par un costumier et validés par la société Miss France. Ils représentent la région, mais ce n’est pas moi qui les choisis.
Quel rôle l’Ariège joue-t-elle dans votre parcours ?
Le lien et la proximité entre les gens là-bas sont très forts. Depuis petite, on m’a transmis des valeurs essentielles : la détermination, l’engagement. J’ai toujours été très fière de mes racines ariégeoises. Même si je représente aujourd’hui Midi-Pyrénées, je parle énormément de mes origines. L’Ariège m’a vue grandir et continue de me soutenir tous les jours. Ça fait vraiment chaud au cœur.
Participer à Miss France, c’est aussi s’exposer. Y a-t-il des critiques qui pourraient vous atteindre davantage ?
Honnêtement, je n’y pense pas et je n’ai pas envie d’y penser. On nous a prévenues : quoi qu’on fasse, il y aura toujours des critiques. Mais nous sommes bien entourées. Et moi, je suis solidement ancrée dans mes racines et je sais ce que je vaux. C’est ce à quoi je me raccrocherai.
Le concours évolue : les Miss sont désormais plus engagées, plus affirmées. Quelle image de la femme française aimeriez-vous incarner ?
J’aimerais représenter une femme forte, déterminée et engagée dans tout ce qu’elle entreprend. Avec mon parcours, je veux montrer que l’on peut être sportive et aimer défiler. Je me suis toujours fixée des objectifs : dans le sport, où j’ai atteint un haut niveau amateur, et professionnellement, en me lançant directement à mon compte après mes cinq années d’études et mon mémoire. Rien ne nous limite, à partir du moment où l’on croit en soi et que l’on travaille pour y arriver.
Si la petite fille que vous étiez vous voyait monter sur scène samedi soir, que lui diriez-vous ?
Je lui dirais d’arrêter de douter. De croire en elle. Et que toutes les deux, nous allons réussir. Nous allons monter sur scène devant des millions de personnes, alors qu’à l’époque, on n’osait même pas faire un exposé devant une trentaine d’élèves.