Par
Marie Lamarque
Publié le
5 déc. 2025 à 7h12
« Les Franciscains – Passage privé ». Le petit panneau qui marquait l’entrée du couvent de l’ordre de Saint-François dans la rue Adolphe-Coll à Toulouse n’est plus. À la place, une grande pancarte taguée informe sur les travaux en cours. Le site La Colline, dans le quartier Patte d’oie, est restructuré. L’ancien couvent des Franciscains, fermé en 2020, était devenu un centre d’hébergement provisoire pour les personnes en situation précaire, d’exclusion ou de handicap. Propriété de Cités Caritas, une association filiale du Secours catholique, ce bâtiment s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire.
Un peu d’histoire
Les Franciscains ont occupé durant 95 ans le quartier Patte d’oie avant de quitter le couvent en juin 2020, retraçait la revue En frères. En 1925, ils achètent le terrain qui fait lien entre l’avenue de la Patte d’oie (future avenue Etienne-Billières) et la rue Adolphe-Coll. Le couvent y accueille 50 frères.
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Dans les années 50-60, une partie du couvent sert à loger des étudiants, principalement étrangers, qui ne trouvaient pas de place dans le centre de Toulouse. Dans la crypte de la chapelle, un centre d’accueil ouvert aux sans-abri et aux personnes en difficulté.
Le couvent vendu en 2020
En 1966, une première transformation s’opère. Le couvent historique est détruit pour laisser place à une résidence. Le nouveau couvent est aménagé du côté de la rue Adolphe-Coll. Les frères s’y installent dès 1974.
À droite, en arrière-plan, les résidences qui ont été construites près du couvent. (©Marie Lamarque / Actu Toulouse)
La crise des vocations se renforçant au fil des années, le site finit par fermer ses portes en 2020. Il est cédé, dans sa totalité, à Cités Caritas. « Les Franciscains nous ont choisis parce qu’ils voulaient que le lieu ait une finalité sociale et s’inscrive dans la continuité de son histoire, au service des personnes à la rue », explique Philippe Gibaud, directeur régional de Cités Caritas.
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Pension de famille, résidence étudiante…
L’association gérant des établissements sociaux et médico-sociaux, elle décide de faire du couvent des Franciscains un centre d’hébergement provisoire, baptisé La Colline, et doté de 42 places.
Le temps pour Cités Caritas de mettre en place un projet plus ambitieux : faire du lieu une pension de famille avec 27 logements « de 20 à 24 m², pour personnes isolées qui relèvent des minima sociaux, et qui seront accompagnées par des travailleurs sociaux ».
Le projet prévoit aussi l’aménagement d’une résidence sociale étudiante avec une dizaine de logements et de l’habitat inclusif pour des personnes atteintes de troubles psychiatriques et qui bénéficient de soins. « Nous, nous serons là pour les sécuriser, nous serons attentifs à leur suivi médical », détaille Philippe Gibaud.
Les travaux autour de ce nouveau bâtiment de 2 000 m², et qui s’élève sur quatre niveaux, devraient se terminer fin 2026. 70 ans plus tard, il retrouvera le public que les Franciscains accueillaient déjà.
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