Après la farine, l’oeuf. Ce samedi 29 novembre 2025,

un septuagénaire a écrasé coquille, blanc et jaune sur la tête de
Jordan Jordan Bardella
lors d’une séance de dédicaces organisée
à Moissac, dans le département du Tarn-et-Garonne. « J’aurais pu
lui faire mal, a admis l’agriculteur de 74 ans cinq jours plus
tard sur BFMTV. Je demande son indulgence. Il a toutes mes
excuses. »

Selon Jean-Michel Aphatie, le geste mérite
d’être condamné
en tant qu’agression physique.
« On ne peut pas accepter ça sur le champ de la
politique
, a-t-il martelé sur le plateau de
Quotidien, le 1er décembre dernier. Après, on peut quand même
poser au moins une question : puisque Jordan Bardella a été
enfariné la semaine dernière et on lui casse un œuf sur sa tête, ça
veut dire que son corps est accessible. » La faute à un service
d’ordre « pas très performant » ?

Jean-Michel Aphatie : ces mots surprenants à l’égard
de Jordan Bardella

Dans la suite de son édito, le journaliste politique
estime que Jordan Bardella doit pouvoir continuer à exercer son
métier « parce que ça fait partie de la démocratie ».
« Il utilise beaucoup les réseaux sociaux, donc il est souvent
et beaucoup au milieu des gens. Et puis bien sûr, les
dédicaces l’exposent à des agressions
si des gens ont
envie de commettre des agressions », a-t-il rappelé lundi
dernier, insistant sur la nécessité de le protéger.

Personne n’a vu venir ses mots débordant
d’empathie
: « C’est compliqué à vivre sur le
plan personnel
[de se retrouver dans une foule, ndlr]. Ce
sont sans doute des émotions difficiles à
maîtriser
. » Malgré cette démonstration de mansuétude,

le chroniqueur de Yann Barthès
n’en oublie pas de pointer du
doigt une « attitude curieuse » de l’homme politique.

Jean-Michel Aphatie : « Je suis
stupéfait »

Au lendemain de son agression,
l’acolyte de Marine Le Pen
« a dit des choses qui
sont fausses »,
selon Jean-Michel Aphatie. A commencer
par accuser la « brutalisation du débat démocratique ».
« À partir du moment où vous n’êtes pas de gauche et que vous
êtes encore pire de droite, vous êtes forcément une cible non plus
seulement à combattre sur le terrain démocratique mais désormais à
battre sur le plan physique », a également déploré le président
du RN.

Rappelant que François Hollande avait été lui aussi
enfariné pendant la campagne présidentielle de 2012, Jean-Michel
Aphatie a fait part de sa sidération. « Je suis
stupéfait
, lâche-t-il dans la suite de cette séquence
diffusée sur Quotidien en début de semaine.Pourquoi est-ce
qu’il y a un service après-vente aussi mensonger de la part
de Jordan Bardella
? » Et de dénoncer en guise de
conclusion : « Dans la parole publique et dans l’explication, il
faut qu’il mette tout cela à distance et qu’il en parle sans doute
de manière différente parce que ça sonnait vraiment
faux ».