Franchement, le PS grenoblois ne serait plus le PS grenoblois si ce genre d’événements ne se produisait plus. Jeudi soir, au siège de la fédération iséroise socialiste à Grenoble, un vote en présentiel et à bulletins secrets était prévu pour entériner les noms des socialistes figurant sur la liste d’union de la gauche et des écologistes de Laurence Ruffin pour les municipales de mars 2026.

Il y a quelques semaines, le PS grenoblois (emmené par sa cheffe de file Amandine Germain) et les écologistes, tenants de l’actuelle majorité d’Eric Piolle, avaient en effet signé un accord historique pour partir ensemble dès le premier tour des élections, mettant fin ainsi à de très longues années de brouille.

Le vote interne a mis en minorité la cheffe de fille Amandine Germain

On savait, bien sûr, que cet accord avait fait grincer quelques dents chez les socialistes grenoblois, notamment l’ancien maire Michel Destot, qui aurait préféré un accord autre. Mais on ne s’attendait pas à ce nouvel épisode.

Jeudi soir donc, 8 noms avaient été proposés au vote : Amandine Germain, Cécile Cenatiempo, Michelle Daran, Emmanuelle Bertrand, Hassen Bouzeghoub, Thibault Martin, Kyllian Bures et David Bousquet. D’autres personnalités avaient été écartées, comme Amel Zenati et Maxime Gonzales, notamment après un courrier signé par les autres partenaires de la liste Ruffin, dont nous avons obtenu copie. Est-ce cela qui a mis le feu aux poudres ou la rancœur de l’alliance avec les écologistes était-elle trop forte chez certains ? Quoi qu’il en est, le vote a mis en minorité la cheffe de fille Amandine Germain, puisqu’il y a eu 27 « non », contre 22 « oui ».

Un vote national prévu ce vendredi

Maintenant que va-t-il se passer ? Est-ce que le national va entendre cette rébellion interne ? Sachant que certains partisans du « non » pourraient être touchés par des sanctions de la commission des conflits du PS, pour avoir fait campagne pour d’autres candidats ?

Un vote au national devrait avoir lieu ce vendredi, et on imagine que Pierre Jouvet, le n° 2 du PS qui suit de près ce qu’il se passe à Grenoble et qui a toujours prôné l’union, s’exprimera.

Reste que tous les socialistes grenoblois ne seront peut-être pas au rendez-vous de la campagne de Laurence Ruffin.