Il s’agit du premier policier incriminé pour les violents coups reçus par Angelina, une Marseillaise passée à tabac par les forces de l’ordre en marge d’une manifestation en 2018. Dix policiers ont été mis en examen au total dans ce dossier.

Un policier a été mis en examen pour «violences aggravées» pour le passage à tabac d’une jeune femme par les forces de l’ordre en marge d’une manifestation à Marseille en 2018, a annoncé vendredi le parquet de la ville. Le policier est poursuivi pour «violences aggravées par trois circonstances (arme, réunion et par une personne dépositaire de l’autorité publique)», selon un communiqué du parquet.

Il s’agit du premier policier directement incriminé pour les violents coups reçus par Angelina, jeune femme de 19 ans qui avait eu le crâne fracturé et a souffert d’importantes séquelles. Au total dans ce dossier, dix policiers ont été mis en examen, essentiellement pour «non-assistance à personne en danger».


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Tir de LBD

Le samedi 8 décembre 2018, plusieurs manifestations s’étaient rejointes dans la ville : une marche contre l’habitat indigne, un mois après l’effondrement meurtrier des immeubles de la rue d’Aubagne, une marche pour le climat et une manifestation de «gilets jaunes».

Dans ce contexte explosif, où 500 policiers étaient mobilisés, Angelina (qui se faisait appeler Maria), une vendeuse de 19 ans, rentrait du travail accompagné de son petit ami de l’époque quand elle avait été atteinte par un tir de LBD à la cuisse, dans une ruelle du cœur commerçant de Marseille.

Elle a ensuite été violemment frappée au sol par une quinzaine de policiers, à coups de pied et de matraques, qui lui ont fracturé le crâne et laissé d’importantes séquelles. En voulant la protéger, son petit ami s’est fait également violenter par les forces de l’ordre.