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Juliette Cardinale

Publié le

5 déc. 2025 à 18h32

C’est un secteur qui va bien être content de compter un nouvel espace vert. Le jardin de la Faïencerie s’apprête à ouvrir ses portes dans le quartier des bassins à flot à Bordeaux. En janvier 2026, la moitié de la superficie de ce futur immense parc sera accessible sur un terrain autrefois très pollué. À terme, le projet va plus que doubler la végétation du quartier.

Un ancien terrain pollué

Un groupe scolaire et une crèche devaient autrefois sortir de terre sur le terrain de 6 500 mètres carrés. Mais une pollution avait été découverte, liée à l’activité de l’usine de faïence qui s’y trouvait par le passé. Le projet avait alors été reporté quelques rues plus loin.

Sur l’emplacement compris entre les anciennes halles en bios et la rue de la Faïencerie, des études de faisabilité ont permis d’imaginer un « lieu de respiration et de fraîcheur » pour les habitants, explique la mairie.

Démarrés en septembre 2025, les travaux de la phase 1 sont sur le point de s’achever. Dès janvier prochain, le jardin ouvrira sur 3 550 mètres carrés pour permettre aux habitants de profiter au plus tôt d’un espace vert.

« Nous avons fait de gros gros travaux de dépollution et ce sera un jardin de proximité sans risque sanitaire, conçu avec des habitantes et habitants et situé au cœur d’un quartier dense en logements dont nous avons multiplié par 2,5 la végétalisation », a lancé Pierre Hurmic le 25 novembre dernier, jour de la Sainte-Catherine.

Achevé en novembre, le retrait des déchets radioactif a acté la fin de la dépollution sur l’entièreté du terrain. La pollution radioactive contenue dans la terre n’était dangereuse qu’en cas d’ingestion, a précisé Marie Krummenacker, responsable du centre conception et aménagement de Bordeaux Métropole.

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Après la dépollution, les équipes ont procédé à la plantation de massifs arbustifs et de plantes vivaces pour compléter les arbres déjà sur place : 750 arbustes, 16 plantes grimpantes et 590 plantes vivaces.

Cette première partie du jardin sera répartie en différents espaces : une pelouse, un site de pique-nique, une aire de jeux d’environ 400 mètres carrés, un jardin partagé et une allée des chiens. 17 bancs, 3 tables de pique-nique et une borne-fontaine sont installés.

« Des allées piétonnes permettront de traverser le jardin de la sente des Mousses à la rue Bourbon », détaille la municipalité. L’aménagement de cette première partie s’est chiffré à 400 000 euros de travaux.

« Bordeaux grandeur nature »

Pierre Hurmic et Didier Jeanjean ont profité des travaux du jardin pour faire le bilan des premières étapes et lancer la sixième phase de Bordeaux grandeur nature. Pour rappel, le programme de reconquête végétale a été initié pour faire face à « l’urgence climatique » décrétée par la maire de Bordeaux en 2020.

Depuis son accession au Palais Rohan, l’équipe municipale a traité près de 80 îlots de chaleur, ouvert 13 parcs et jardins et créés 25 hectares de nature à travers la ville. Au terme de cette nouvelle saison, 70 000 arbres auront été plantés à Bordeaux.

Après les travaux de dépollution, de nombreuses plantations ont lieu dans le futur jardin de la faïencerie à Bordeaux.
Après les travaux de dépollution, de nombreuses plantations ont lieu dans le futur jardin de la Faïencerie à Bordeaux. (©actu Bordeaux / Juliette Cardinale)

La municipalité a rénové de « nombreux petits jardins en mauvais état », a précisé Didier Jeanjean, adjoint au maire chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés. Elle a aussi « créé le permis de végétaliser et verdi 53 sites » par opportunisme « depuis trois ans ». C’est à dire qu’ils ont profité de travaux pour végétaliser des espaces et des voiries. De plus, 22 citoyens sont devenus des « passeurs d’arbre ». Formés par la collectivité, ils deviennent des conseillers de proximité dans leurs quartiers

Un schéma directeur des parcs et jardins a été créé après avoir réalisé un audit de l’ensemble de la ville pour créer une logique entre tous les espaces verts. Environ 50 sites seront traités dans les 5 prochaines années, à hauteur d’environ 5 millions d’euros par an.

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