DÉCRYPTAGE – Suivant le modèle anglo-saxon, scandinave ou asiatique, un nombre croissant de restaurants parisiens proposent de s’attabler avec les poules. Épiphénomène ou changement d’habitude en marche ?

Il est 17 h 50, ce vendredi soir, rue Jean-Pierre-Timbaud, non loin de la place de la République, à Paris. Six personnes font la queue devant Ramen Wagaya, petit restaurant spécialisé dans le ramen nippon, ouvert en juillet dernier en lieu et place d’une crêperie bretonne. Dans dix minutes, à 18 heures précises, les portes s’ouvriront : il sera déjà l’heure de dîner. Premiers dans la file, Aya et Aurélien, deux trentenaires, elle développeuse web et lui étudiant, racontent : « Aya est japonaise et a donc l’habitude de dîner tôt. Et comme elle est enceinte, c’est plus simple pour nous de manger à cette heure plutôt qu’à 20 heures ou 20 h 30. Ce restaurant est connu et ne prend pas les réservations, nous n’avions pas envie de faire la queue debout pendant quarante minutes ! » 

Même son de cloche chez Romain et Bastien, deux étudiants de 20 ans venus de banlieue : « C’est la première fois qu’on mange à 18 heures mais on ne veut pas faire la queue… Et puis on a faim…

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Le Figaro

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