L’Allianz Riviera va sonner creux face à Angers dimanche (15h). La Populaire Sud et le CDS ont annoncé le boycott des matchs de l’OGC Nice jusqu’à nouvel ordre pour marquer la rupture totale entre le club et ceux qui l’aiment profondément et qui réclament des changements pour revenir au stade.

Après la colère des supporters dimanche dernier, les Aiglons risquent d’affronter un silence pesant ce dimanche à l’Allianz Riviera face à Angers. Le rassemblement houleux devant le centre d’entrainement et ses conséquences ont abouti à une fracture totale entre le club et ceux qui l’aiment profondément. La Populaire Sud et le CDS (Club des Supporters) ont annoncé jeudi dans des communiqués leur intention de boycotter jusqu’à nouvel ordre les matchs des Aiglons. « Jamais de ma vie je n’aurai imaginé boycotté comme ça mon club, » souffle Solange Claude, présidente du CDS. « On le fait pour que les joueurs, les dirigeants et l’actionnaire prennent conscience du marasme dans lequel on est. » Son association, créée en 1947, n’avait jamais pris une position aussi radicale.

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« Ce n’est plus de la colère, ça va bien au-delà, » poursuit Guy, lui aussi amoureux de l’OGC Nice depuis des années. « Aujourd’hui je suis déçu, écœuré, résigné, tous ces sentiments qui aboutissent à une grosse distance avec le club. Je vais suivre ce match de très loin face à Angers. Par réflexe je vais espérer qu’on gagne mais je ne serai pas triste si on perd. » Une pensée qui illustre bien l’état d’esprit général, le désamour profond entre le Gym et ses supporters. « Aujourd’hui on en veut à tout le monde, » résume Guy. « Au départ on voulait surtout à Inéos et petit à petit au président Bocquet, puis aux joueurs et maintenant même l’entraineur on n’arrive plus à le suivre. Qu’ils dégagent tous ! Il n’y a qu’une vente du club qui pourra recoller les morceaux ».

Un match face à Angers classé à hauts risques

Pour l’instant, la crise ouverte n’a emporté personne au club et l’OGC Nice va donc affronter sa lutte pour le maintien avec les mêmes dirigeants, le même entraineur et un groupe de joueurs frondeurs. Le seul changement finalement, ce sera l’absence de soutien au stade. « Je ne pense pas revenir au stade avant la fin de saison, » estime Bruno, créateur d’un fanzine consacré à l’OGC Nice. « J’attends déjà le mercato. Je veux que les gens partent là. Je ne reviendrai pas au stade avant que ceux qui ont humilié le club ne s’en aillent. Boga, Moffi et Clauss déjà. Mais aussi Franck Haise. Je veux un coach qui soit cohérent. » Malgré ces boycotts et une affluence qui risque d’être historiquement basse face à Angers ce dimanche à l’Allianz Riviera, le match a été classé à « hauts risques » et le dispositif de sécurité renforcé par la Préfecture.

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