Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 5 décembre, au 1.380e jour du conflit.

Le fait du jour

Alors que les membres de l’Union européenne peinent à s’entendre sur l’utilisation des 235 milliards d’euros d’avoirs russes gelés, la Belgique freinant notamment des quatre fers, la Russie se montre menaçante au cas où ils seraient utilisés pour financer l’Ukraine. C’est Sergueï Netchaïev, l’ambassadeur russe à Berlin qui a été chargé pas Vladimir Poutine de porter le message, laissant planer le spectre de « conséquences considérables » pour les Européens.

« Toute opération avec les avoirs souverains de la Russie sans l’accord de la Russie serait du vol. Et il est clair que le vol de fonds de l’Etat russe aura des conséquences d’ampleur », a prévenu le diplomate dans un communiqué.

Selon lui, la réputation de l’UE dans le monde des affaires « pourrait être détruite ». Elle pourrait aussi s’exposer à d’« interminables procédures judiciaires », et ouvrir un « chemin vers l’anarchie juridique et la destruction des fondements du système financier mondial » dont l’Europe serait la première victime. « Nous sommes confiants sur le fait que Bruxelles et Berlin comprennent cela », a assené Sergueï Netchaïev, juste avant une rencontre entre le chancelier allemand et le Premier ministre belge.

La déclaration du jour

« Il faut maintenir l’effort de guerre, poursuivre les pourparlers qui préparent la paix, mais accroître la pression en particulier sur l’économie russe. »

Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé en mode offensif depuis Pékin où il est en visite d’Etat. « Il ne faut surtout céder à aucun esprit de division entre Européens et Américains. Nous avons besoin des États-Unis pour avoir la paix. Les États-Unis d’Amérique ont besoin de nous pour que cette paix soit robuste et durable », a-t-il ajouté.

Le chiffre du jour

5. Le nombre de drones non identifiés repérés jeudi soir vers 19h30 au-dessus de la base sous-marine de l’Île Longue (Finistère) qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. Le bataillon des fusiliers marins, qui assure la protection de la base avec 120 gendarmes maritimes, a effectué plusieurs tirs anti-drones. Le parquet de Rennes a ouvert une enquête sur cet incident.

Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des sites sensibles, dont militaires, ces derniers mois en Europe du nord, les dirigeants de ces pays voyant Moscou derrière ces actions.

La tendance

« L’Amérique d’abord ». C’est la philosophie de la très attendue « Stratégie de sécurité nationale » mise en ligne ce vendredi par l’administration Trump et qui traite ouvertement l’Europe en vassale, en plus de lui donner la leçon. Elle reprend notamment à son compte l’idée d’extrême droite que le Vieux continent est confronté à un « effacement civilisationnel » dû à l’immigration. « Il est plus que plausible que, d’ici quelques décennies au plus tard, les membres de l’Otan deviennent majoritairement non européens », dit le document. « Il est légitime de se demander s’ils percevront leur place dans le monde, ou leur alliance avec les Etats-Unis, de la même manière que ceux qui ont signé la charte » de l’Alliance atlantique, poursuit-il.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Le document promet également qu’il n’y aura pas d’élargissement de l’Otan, dont les Etats-Unis sont la puissance clé, anéantissant une fois de plus les espoirs de l’Ukraine d’y faire son entrée un jour.