Par

Gil Martin

Publié le

5 déc. 2025 à 20h38

Jeudi matin, Grégory Fouché et Lucie Mendes, les représentants du collectif « préservons la cité Bergère » (qui regrouperait une cinquantaine de riverains) ont tenu à communiquer sur leur dernière initiative : proposer aux élus de Montpellier, qui se réunissent en Conseil municipal pour la dernière fois de l’année ce 11 décembre 2025, d’adopter un vœu engageant la Ville à préempter le site agricole urbain (situé aux Beaux-Arts, avenue Saint-Lazare) afin de sauver l’ultime maraîchage du centre-ville de la bétonisation.

« Respect des engagements »

« Nous souhaitons que la Ville préempte la totalité de la Cité Bergère afin de préserver l’activité agricole historique du site », expliquent les riverains qui rappellent l’engagement de la majorité de Michaël Delafosse sur ce sujet : « L’élu écologiste Manu Reynaud assurait en 2023 que le site agricole de la Cité Bergère serait entièrement protégé. Pourquoi la Ville ne tient-elle pas ses promesses », s’interrogent les deux riverains ?

Résistance à la bétonisation

Lesquels ne s’avouent (toujours) pas convaincu par les arguments de la Ville qui assure qu’elle ne peut pas s’opposer à un projet immobilier sur un terrain privé : « C’est faux : dans l’histoire de Montpellier, des projets immobiliers ont été annulé pour préserver des espaces verts, comme pour le parc Clémenceau ». Le collectif a reçu l’aide d’une association rompue à cet exercice difficile de la résistance à la bétonisation : l’association des vrais amis du Père Prévost qui a lutté, dès 2012, contre le projet d’urbanisation du stade de foot des Beaux-Arts.

« Nous proposons à la Ville de créer une ferme agricole participative, ce qui permettrait de sauver la totalité du maraichage. Avec le projet immobilier tel qu’il est prévu, c’est plus de 60% de surface cultivée qui va disparaitre, c’est la mort assurée de l’activité »

Grégory Fouché et Lucie Mendes
Collectif « préservons la cité Bergère »

Les riverains demande au maire de Montpellier de
Les riverains demande au maire de Montpellier de « tenir ses engagements » (©Métropolitain)Vidéos : en ce moment sur Actu

Tony Chavard, représentant très actif de cette association, confirme que celle-ci soutien devant la justice le recours du collectif « Préservons la Cité Bergère », porte également par 13 riverains à titre personnel. « Nous soutenons la démarche du collectif car il est évident qu’il faut préserver cette parcelle d’agriculture urbaine en plein centre-ville », témoigne-t-il, évoquant la possibilité pour la Ville de classer en Zone Agricole, ce qui interdirait tout projet immobilier. 

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Sauver un patrimoine précieux

« Nous avons aussi des projets pour l’avenir de de site », poursuivent Grégory Fouché et Lucie Mendes : « Nous proposons à la Ville de créer ici une ferme agricole participative, ce qui permettrait de sauver la totalité du maraichage. Avec le projet immobilier sur le site, tel qu’il est prévu, c’est plus de 60% de surface cultivée qui va disparaitre, c’est la mort assurée de l’activité ». Et pour rendre ce projet financièrement viable, les riverains assurent qu’ils sont prêts à explorer diverses solutions, « comme des montages coopératifs ou associatifs, pourquoi pas sous forme de SCOP, avec la participation des riverains, des habitats des Beaux-Arts ou d’ailleurs : « Il s’agit également de sauvegarder un patrimoine précieux à mettre au service des jeunes générations (écoles, collèges), de préserver une mémoire vivante qui peut contribuer à préfigurer ce que pourrait être la ville de demain », affirme Lucie Mendès.

Pour un engagement fort de la Ville

Grégory Fouché, qui regrette encore « le manque de transparence de la Ville qui travaille sur ce dossier depuis 3 ans mais qui n’a jamais de ce projet aux habitants du quartier », explique que le collectif se sent bien soutenu également par les plus de 26 000 signataires de la pétition demandant l’arrêt du projet immobilier sur les parcelles agricoles. Des conditions qui encouragent à demander un engagement fort de la collectivité : l’adoption du vœu de préemption des terres agricoles de la Cité Bergère, « un vœu qui sera formulé par la Conseillère municipale Alenka Doulain lors du Conseil municipal de ce 11 décembre ».

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