« On est sur une prospection de 550 millions d’euros par an, souligne Véronique Ferreira, vice-présidente (PS) en charge des finances. L’heure étant au bilan, « les engagements sont tenus », ajoute-t-elle, citant « les mobilités, les sept lignes de bus express, le RER métropolitain, les travaux sur le pont de pierre », mais aussi « l’habitat, le renouvellement urbain, Euratlantique, le logement social », les programmes de « transition écologique » ou encore « le développement économique qu’il ne faut pas mettre de côté ».

« Austérité imposée »

Tout n’est pas rose : si des rentrées fiscales stables voire en augmentation sont inscrites aux prévisions budgétaires, « toutes ces hausses sont abattues par la baisse des recettes de fonctionnement ». Car la contribution de Bordeaux Métropole au redressement des finances de l’État devrait s’élever l’an prochain à 33,5 millions d’euros, comme en 2025. Soit 67 millions « sous l’effet cumulé des deux lois de finances ». Une « austérité imposée », dixit la délibération, qui pèse sur les finances de Bordeaux Métropole, laquelle peut d’autant moins « désinvestir des mobilités, l’emploi, des équipements publics », etc., que son territoire « accueille chaque année 10 000 habitants supplémentaires ».

D’où « la nécessité absolue de maîtrise des dépenses de fonctionnement », poursuit Véronique Ferreira, qui passe par des charges à caractère général « en baisse », une stabilisation des subventions aux associations et une « maîtrise de la masse salariale » (352,5 millions en 2026), d’abord + 2,5 % en 2026, puis + 1,7 % par an en 2027-2028 », c’est-à-dire « pas de création nette de postes ». Car en parallèle, la dette grimpe.

« Éparpillement » du budget

« En 2019, elle était de 889 millions d’euros. Aujourd’hui, elle a littéralement explosé pour atteindre 2,017 milliards d’euros », reprend Emmanuel Sallaberry, pour le groupe d’opposition de droite et de centre-droit Métropole commune(s). Il attribue « l’austérité » du budget à venir à « une prise de conscience tardive peut-être aidée par la situation catastrophique du Département » et regrette « l’éparpillement » du budget.