C’est en fin de séance publique du conseil départemental de l’Isère que la conseillère d’opposition PCF (et maire d’Échirolles), Amandine Demore, a posé une question relative aux mineurs isolés ou mineurs non accompagnés (MNA), dont beaucoup sont arrivés en France via des réseaux clandestins.
Et elle a lancé un plaidoyer pour les protéger : « On le sait, les narcotrafiquants vont chercher la main d’oeuvre bon marché et captive que constituent les mineurs non accompagnés, parfois même à la sortie des foyers quand ils sont pris en charge, ou directement dans la rue quand ils n’ont pas été reconnus mineurs. Bien souvent, ces jeunes sont également tenus par une dette de passage, afin de payer leur arrivée sur le territoire national. La répartition est bien genrée, les garçons sont orientés vers le narcotrafic, les jeunes filles vers la prostitution. Ces réseaux criminels créent ainsi la dette et proposent la solution pour la rembourser », a-t-elle dit en parlant d’un vrai système de prédation : « Car pour perpétuer l’emprise sur ces jeunes gens, les trafiquants n’hésitent souvent pas à racketter leurs propres dealers afin de rendre impossible le remboursement de cette dette ».