REPORTAGE VIDÉO – Grenoble Alpes Métropole a été sacrée Capitale euro­péenne de l’innovation 2026, lors du Cities Innovate Summit, jeudi 4 décembre 2025, à Turin. Un titre pres­ti­gieux, accom­pa­gné d’un chèque d’un mil­lion d’euros, qui vient cou­ron­ner des années d’efforts pour faire de l’innovation un levier de tran­si­tion éco­lo­gique, sociale et démocratique.

Après son sacre en tant que Capitale verte euro­péenne en 2022, Grenoble Alpes Métropole vient de confir­mer son sta­tut de ter­ri­toire pion­nier en rem­por­tant le prix de Capitale euro­péenne de l’innovation 2026, jeudi 4 décembre à Turin. Une récom­pense remise à Florent Cholat, conseiller métro­po­li­tain délé­gué au déve­lop­pe­ment du numé­rique et de l’innovation digi­tale. « Si les États-Unis ont la Silicon Valley, nous nous avons Grenoble ! », a osé l’élu dans son dis­cours, non sans remer­cier ses équipes.

Avec ce titre, la métro­pole de Grenoble rejoint le club très fermé des métro­poles euro­péennes inno­vantes, aux côtés de Barcelone, Amsterdam, Paris ou Nantes. Et pour elle, pas de doute : ce tro­phée confirme que l’innovation ne se limite pas à la tech­no­lo­gie, mais s’inscrit dans une démarche glo­bale, inclu­sive et ancrée dans les réa­li­tés locales.

Grenoble Alpes Métropole élue Capitale européenne de l'innovation 2026.

Grenoble Alpes Métropole élue Capitale euro­péenne de l’in­no­va­tion 2026.

Pour Christophe Ferrari, pré­sident de la Métropole qui a assisté à la vic­toire depuis la capi­tale des Alpes, cette dis­tinc­tion est avant tout « une recon­nais­sance de notre enga­ge­ment col­lec­tif ». De quoi « boos­ter encore plus notre ter­ri­toire » et rap­pe­ler que « l’innovation, ce n’est pas que la French Tech ». Grenoble Alpes Métropole entend en effet se dis­tin­guer par son approche sys­té­mique, mêlant recherche de pointe, par­ti­ci­pa­tion citoyenne et poli­tiques publiques ambitieuses.

L’innovation gre­no­bloise : fruit d’une col­la­bo­ra­tion étroite

De fait, la Métropole n’est pas deve­nue Capitale euro­péenne de l’innovation par hasard, selon son pré­sident. « Son éco­sys­tème, régu­liè­re­ment classé parmi les sept meilleurs hubs deep­tech au monde (der­rière la Silicon Valley ou Cambridge), repose sur une col­la­bo­ra­tion étroite entre uni­ver­si­tés, labo­ra­toires, entre­prises et citoyens. »

Pour le Conseil euro­péen de l’in­no­va­tion, Grenoble Alpes Métropole s’est par ailleurs dis­tin­guée par « son approche glo­bale et stra­té­gique de l’in­no­va­tion, axée sur la dura­bi­lité envi­ron­ne­men­tale et le ren­for­ce­ment de l’é­co­sys­tème local ».

Elle a ainsi déve­loppé des ini­tia­tives qui repoussent les limites des poli­tiques publiques, grâce à des pro­jets de réduc­tion des déchets, de rési­lience cli­ma­tique et d’in­té­gra­tion de la santé des sols. Sans comp­ter ses efforts pour pri­vi­lé­gier les pra­tiques éco-res­pon­sables et opti­mi­ser la coopé­ra­tion régio­nale, ce qui sou­ligne « son rôle de pion­nier en matière de dura­bi­lité urbaine et d’in­no­va­tion ».

Un mil­lion d’euros à investir

Avec cette vic­toire, la Métropole va éga­le­ment rece­voir un mil­lion d’euros. Mais pour Christophe Ferrari, « ce qui compte, c’est le titre. Ça n’a pas de prix ». Pour autant, à quoi ser­vira cet argent ? « L’argent de l’in­no­va­tion doit ser­vir l’in­no­va­tion », assure la Métropole.

Pour les acteurs locaux, l’enjeu est désor­mais de s’appuyer sur cette dyna­mique pour accé­lé­rer les pro­jets en cours, comme le Tech & Fest, prévu en février 2026. De quoi célé­brer aussi cette nou­velle visi­bi­lité. La Métropole a désor­mais un an pour incar­ner plei­ne­ment son titre, entre défis cli­ma­tiques, attentes citoyennes et néces­sité de main­te­nir son attrac­ti­vité économique.