En 2021, les associations Défense des milieux aquatiques (DMA) et Sea Shepherd ont demandé la cessation de toute activité de chasse concernant 21 espèces de gibier d’eau sur ce territoire protégé

C’est la conséquence directe – même si peut-être provisoire en attendant que le Conseil d’État, compétent, se prononce – d’un arrêt de la cour administrative d’appel de Bordeaux qui, le 2 décembre 2025, a déjugé le tribunal administratif et annulé le jugement de ce dernier.

Le dossier remonte à 2021, quand les associations Défense des milieux aquatiques (DMA) et Sea Shepherd ont demandé la cessation de toute activité de chasse concernant 21 espèces de gibier d’eau sur ce territoire protégé, une évaluation des incidences de cette pratique, la destruction des tonnes et la dépollution autour de ces installations traditionnelles pour la chasse de nuit sur les prés-salés.

Une victoire salutaire

Une décision implicite de rejet a été opposée à leur demande. Saisi, le tribunal administratif de Bordeaux a annulé cette décision et, le 16 mai 2023, a enjoint à la préfecture d’interdire la chasse de sept gibiers d’eau. Insuffisant pour les uns, excessif pour les autres.

Les deux associations ont fait appel car les premiers juges administratifs n’ont pas fait droit à l’intégralité de leurs demandes. Le ministère en charge de la transition écologique, seule autorité compétente pour réglementer la chasse d’espèces d’oiseaux de passage et gibiers d’eau, a également fait appel, soutenant notamment que « l’état de conservation des sept espèces n’impliquait pas nécessairement une mesure d’interdiction générale et absolue de la chasse ».