Une réunion de crise s’est tenue mardi 1er décembre à la crèche Joséphine-Baker fermée depuis le 27 novembre à Ovalie, en raison d’un problème de chaufferie. Mais celui-ci durait depuis longtemps, ce qui provoque la colère de l’adjointe à la petite enfance.
Jeudi 27 novembre, la crèche Joséphine-Baker, à Ovalie, dont la gestion a été confiée par la Ville à People and Baby, par le biais d’une délégation de service public (DSP), avait fermé du jour au lendemain, laissant les parents sans solution.
Suite à une panne récurrente de la chaufferie et des températures glaciales, le personnel avait menacé d’exercer son droit de retrait, plaçant l’entreprise devant ses responsabilités.
Cinq jours après, une réunion de crise s’est tenue mardi dans les locaux de la crèche en présence des représentants de la Ville, de People and Baby et des parents.
« En plus de l’incompétence, y a-t-il eu dissimulation ? »
Ces derniers ont exprimé « une rupture de confiance profonde envers People and Baby ». Ils ont également critiqué le dispositif de DSP.
« On nous parlait d’un problème de chaudière et on a découvert qu’il n’y avait pas d’eau chaude depuis deux ou trois ans », s’indigne Tasnime Akbaraly, adjointe à la petite enfance de la Ville. Même si ce n’était pas tout le temps, « nous avons exigé des réparations et des explications. Le délégataire (People and Baby) a reconnu des manquements. Une enquête a été ouverte pour les recenser. S’agit-il seulement d’incompétence, ou y a-t-il en plus eu dissimulation ? »
« Des enfants ont pu être traumatisés »
Dans un souci de transparence, « nous avons transmis aux familles les comptes-rendus de réunion et de visites de contrôle. Nous avons demandé au délégataire qu’il mette en place un soutien psychologique, car des enfants ont pu être traumatisés à force d’être lavés à l’eau froide. Des actions pédagogiques seront mises en place pour que les petits enfants retrouvent confiance dans le contact avec l’eau ».
Si une réouverture est possible ce lundi dans le meilleur des cas, les choses n’en resteront pas là. « Nous constituons un dossier pour une mise en demeure, annonce l’adjointe. Nous avons déjà résilié une DSP et nous n’hésiterons pas si cela s’avère nécessaire. »