Ce vendredi soir, entre une actualité riche liée au tirage au sort de la Coupe du monde 2026, il y avait de la Ligue 1. Et il y avait une très grosse affiche entre le LOSC et l’OM. Un choc du haut de tableau avec un enjeu. Pour Marseille, la victoire était impérative pour reprendre la tête du championnat et mettre la pression sur le PSG qui affronte Rennes. Pour le LOSC, un succès ce soir à domicile aurait permis de revenir à hauteur de l’adversaire du soir. Et Bruno Genesio était ambitieux, alignant une équipe offensive au coup d’envoi avec Igamane (préféré à Giroud), Sahraoui, Ethan Mbappé et Haraldsson, alors que De Zerbi pouvait compter sur le retour de Balerdi en défense et donc de sa défense à trois avec Pavard et Aguerd.

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Et dans une rencontre qui démarrait très fort avec un LOSC agressif sur le porteur du ballon, l’OM semblait complètement bousculé, perturbé et surtout moins précis dans son placement défensif. Lille ne tardait pas avant d’en profiter. Quand ce n’est pas Kylian Mbappé, c’est Ethan qui punissait une défense marseillaise attentiste. Le jeune milieu de terrain profitait d’une longue ouverture de Bentaleb pour mystifier Rulli, dont la sortie laissait un peu à désirer, grâce à son contrôle. Il n’avait plus qu’à conclure dans le but vide (1-0, 10e).

L’OM gâche encore

En confiance, Lille déroulait son football et Perraud ne manquait pas de tromper Rulli une seconde fois dans ce match (13e). On pensait alors que la mauvaise nouvelle avec la sortie d’Hamza Igamane sur blessure allait freiner les ardeurs du LOSC. Du tout. Son remplaçant, Olivier Giroud, se mettait tout de suite en évidence et faisait mal à l’OM. En souffrance, la formation de Roberto De Zerbi décevait. Pour preuve, il fallait attendre la 45e pour voir le premier tir marseillais de la partie, signé Emerson. Réaliste, Lille rentrait à la pause avec une avance logique.

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Au retour des vestiaires, l’équation était simple pour Marseille : enflammer la rencontre pour revenir et croire aux trois points. Mais le miracle n’a pas eu lieu et ce soir les Marseillais n’y étaient pas, à l’image d’un Greenwood transparent. Mais même comme ça, l’ancien de Manchester United n’a eu besoin de sortir qu’une fois de son rythme nonchalant pour faire trembler le stade Pierre-Mauroy. Après un rush solitaire, il se présentait seul devant Berk Özer. Mais le gardien turc réalisait une parade sensationnelle d’une main ferme. L’arrêt de la saison, clairement. En contre, Lille manquait des opportunités, avec un Haraldsson qui ne cessait de gâcher des contres en supériorité numérique. Dans une fin de match décousue, le score ne bougea plus. L’OM, qui a terminé avec ses jeunes Bakolo, Vaz, Nadir et Mmadi, manque une belle opportunité au classement. Lille remonte à la 4e place du classement alors que Marseille, déjà accroché par le TFC au Vélodrome le week-end dernier, reste 3e en attendant les autres matches du week-end.

L’Homme du match

– E. Mbappé (7,5) : sur le couloir droit pour sa première titularisation de la saison, le petit frère de Kylian Mbappé n’a pas tardé à se montrer. Dès la 10e minute, il a inscrit son troisième but en Ligue 1, parfaitement servi par Bentaleb : repositionné sur son pied gauche, il a conclu avec sang-froid pour ouvrir le score (1-0). Tout au long de la première période, il est resté très disponible, multipliant les courses et les combinaisons, à l’image de son centre millimétré sur coup franc à la 27e pour Giroud. Il a mis Emerson en grande difficulté par son pressing et son positionnement et a montré sa vitesse à la 46e, accentuant la pression sur la défense adverse. Auteur d’un match XXL, il a été remplacé par Mukau à la 70e. Mukau est entré sur la pointe des pieds, sans parvenir à se montrer aussi entreprenant que son prédécesseur. Il a préféré jouer seul et n’a pas réussi à inscrire le but du break à la 90e.

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Lille OSC

– Özer (6) : titulaire indiscutable dans la cage du LOSC, le Turc de 25 ans devait faire face à une armada offensive olympienne composée de Greenwood, Aubameyang et Paixão. Pourtant, il n’a eu aucun arrêt à effectuer lors de la première mi-temps. Un premier acte tranquille pour lui, mais Özer s’est montré intéressant dans la relance et dans la conservation du ballon. Malgré le peu de sollicitations ce soir, Özer a montré qu’il était pleinement concentré. Sur un contre, Greenwood part sur 60 mètres côté droit avant de pénétrer dans la surface et d’enchaîner une feinte de frappe suivie d’un tir du gauche. Le gardien turc s’élance sur sa droite et réalise un arrêt absolument fantastique, préservant le score favorable pour le LOSC (77e). Il a dégagé loin devant à la 89e.

– Perraud (6) : aligné sur le flanc gauche de la défense du LOSC, l’ancien Niçois devait contenir l’un des meilleurs joueurs du championnat sur son couloir : Mason Greenwood. Très actif en première période, il a commis une petite faute sur Pavard à la 19e minute, mais s’est rattrapé en remportant son duel face à Weah à la 30e, permettant au LOSC de souffler un peu. Perraud a contré le centre de Greenwood de la main (52e), mais l’arbitre n’a rien sifflé. Il a gagné un long duel avec Mason Greenwood à la 80e dans sa surface.

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– Mandi (6,5) : à quelques semaines de la CAN 2025, l’Algérien était bien présent dans l’axe gauche de la défense centrale. Il a montré tout son savoir-faire défensif en récupérant plusieurs ballons grâce à un excellent positionnement, à l’image de la 29e minute où il a subtilisé le ballon à Greenwood. Solide dans ses interventions et rassurant pour ses partenaires, il a su gérer les situations délicates et participer activement à la relance du LOSC. Mandi a encore bien repoussé de la tête un centre de Paixão à la 55e.

– Ngoy (6,5) : titulaire et préféré à Mbemba, l’ancien joueur de l’OM, qui aurait donc affronté son ancien club. Héros avec le Congo il y a quelques semaines, Mbemba n’a pas été choisi par Génésio pour occuper l’axe de la défense lilloise aux côtés de Mandi. Ngoy a livré une prestation sérieuse et appliquée, contrôlant parfaitement Aubameyang, qui n’a jamais pu se montrer dangereux en première période. Ngoy s’est fait subtiliser le ballon par Aubameyang à quelques mètres de sa cage (58e), mais l’attaquant n’a pas réussi à en profiter. Plus de peur que de mal pour le défenseur. Il a ensuite bien dégagé une frappe de Nadir à la 92e, puis une passe de Bakola quelques instants plus tard. Il s’est battu jusqu’à la dernière minute.

– Meunier (6) : alors qu’il a récemment confié qu’il aimerait terminer sa carrière en tant qu’attaquant, l’ancien Parisien était bel et bien aligné sur le flanc droit de la défense. Face à Igor Paixão, le Belge a su se montrer solide et concentré, limitant les accélérations du Brésilien en première période. Il a notamment remporté un duel important à la 39e, prenant de vitesse Paixão après une passe en profondeur de Greenwood, et a su se replacer rapidement pour sécuriser son couloir. Meunier a également été intéressant dans ses relances, cherchant à fluidifier le jeu vers l’avant et à soutenir le milieu de terrain lorsque le LOSC récupérait le ballon. Meunier aurait pu écoper d’un jaune à la 50e après une grosse faute sur Paixão.

– André (6) : capitaine pour ce choc du championnat, celui qui avait failli rejoindre le PFC l’été dernier évoluait dans l’entrejeu aux côtés de Bentaleb. Le Français a su apporter son soutien offensif, comme à la 32e, où il s’est placé sur l’aile gauche pour soutenir l’attaque. Solide dans les duels, il a également su se montrer précieux dans la récupération du ballon et dans l’équilibre du milieu, guidant son équipe et organisant le jeu lorsque le LOSC devait souffler. Il a beaucoup défendu tout au long de la seconde période.

– Bentaleb (7) : associé à Benjamin André dans l’entrejeu, l’ancien Angevin a délivré une passe millimétrée pour Ethan Mbappé, qui a parfaitement conclu pour ouvrir le score en faveur du LOSC (1-0, 10e). Il s’est montré serein face au pressing de Kondogbia et Vermeeren, jouant un rôle clé dans la conservation du ballon. À la 30e, il a dégagé un ballon litigieux avec sang-froid. Très propre dans ses transmissions, Bentaleb a livré une première période de haute tenue, alliant efficacité défensive et intelligence dans le jeu. Très à l’aise ce soir, Bentaleb a ébloui Pierre-Mauroy avec un contrôle digne de Neymar à la 56e. Tout au long de la rencontre, il a été le moteur du jeu ce soir et s’est montré vraiment indispensable pour Lille.

– Sahraoui (5) : titularisé sur le couloir gauche à la place de Mukau, Sahraoui est resté relativement discret sur son aile. Il n’a pas vraiment fait d’étincelles, malgré quelques combinaisons intéressantes avec Perraud. Son apport offensif est resté limité lors du premier acte, mais il a su conserver ses positions et participer au travail défensif lorsque nécessaire. Il a tenté un petit pont sur Balerdi dès la 48e minute, mais le défenseur olympien l’a très bien stoppé. Loin d’être à son niveau habituel, il a été remplacé par Correia à la 70e. Correia, lui aussi, ne s’est pas particulièrement illustré.

– Haraldsson (5,5) : installé au cœur du jeu au poste de numéro 10, juste derrière Giroud, il a beaucoup décroché au milieu pour apporter son soutien aux milieux et aux attaquants. Il a connu un petit frisson à la 24e, en glissant et perdant un ballon dangereux qui a finalement été dégagé par Mandi. Dans l’ensemble, il s’est montré très actif, cherchant constamment à combiner avec ses coéquipiers et à créer des espaces dans le camp adverse. Il a ensuite glissé bêtement à la 47e. Haraldsson a tenté d’offrir à Giroud son 6e but de la saison, mais son centre a été intercepté. Légèrement moins bon que d’habitude, il a été remplacé par André Gomes à la 83e. Un choix assez défensif de la part de Génésio.

– E.Mbappé (7,5) : voir ci-dessus.

– Igamane (non noté) : déjà auteur de neuf buts toutes compétitions confondues, il était préféré à Olivier Giroud et aligné en pointe pour ce choc de Ligue 1. Le Marocain s’est beaucoup projeté sur le côté gauche de l’attaque et a régulièrement défié Benjamin Pavard en début de première période. Il a subi une gêne à l’adducteur à la 22e minute, mais a choisi de rester sur le terrain pour se tester. Quelques instants plus tard, il a finalement été remplacé par Olivier Giroud (5), qui retrouvait son ancien coéquipier de la Coupe du Monde 2018, Pavard. À son entrée, Giroud a été immédiatement confronté à Pavard dans son duel direct. L’ancien joueur de Chelsea et d’Arsenal a été très discret tout au long de la rencontre, ne réussissant pas à peser sur la défense adverse. Il a été devancé par Aguerd à la 74e après un bon service d’Haraldsson.

Olympique de Marseille

– Rulli (3,5) : voilà un match frustrant pour le portier marseillais, auteur d’un arrêt décisif devant Perraud (12e), avant de sortir le grand jeu devant Giroud (27e). Mais malheureusement, il se trouait complètement sur sa sortie, amenant à l’unique but de Mbappé.

– Pavard (4) : en difficulté, l’international français a eu du mal à progresser dans son rôle de défenseur droit. Il s’est mélangé les pinceaux avec Weah sur son côté et a fait preuve d’imprécision technique. S’il n’est pas le premier fautif sur le but marqué par Mbappé, il a fait preuve de fébrilité dans cette rencontre. Remplacé par Bakola pour la fin de match (66e).

– Balerdi (5) : fautif après une incompréhension sur le marquage de Mbappé, il est impliqué dans le but encaissé. Sur son côté, Giroud a encore été oublié sur la droite (26e). Il s’est mieux repris par la suite, avec plus de solidité (3 ballons récupérés) et deux duels gagnés. Son apport dans le dernier quart d’heure a été important pour la défense phocéenne.

– Aguerd (4,5) : à l’instar de Balerdi, il est également impliqué sur le but de Mbappé, mais a payé le placement hasardeux de la défense phocéenne dans le système à trois. On l’a vu avoir beaucoup de mal dans son duel avec Mbappé tout au long de la partie, mais il est également monté en puissance au fil de la rencontre, avec plusieurs interventions décisives (59e, 64e, 76e).

– Weah (4) : même chose que pour Pavard, l’Américain a semblé largué en première période et en manque de repères. Il a bien été bloqué par Perraud sur son côté et n’a pas pu progresser dans la surface lilloise. Il a tenté deux centres ce vendredi, dont l’un des deux a offert la seule occasion phocéenne de la première période.

– Kondogbia (4) : une première période vraiment compliquée où il a fait preuve de beaucoup de déchets techniques et d’imprécision. Très peu de passes vers l’avant, un ralentissement du jeu et 7 ballons perdus notamment. Cela a été mieux après la pause, où il a retrouvé de la solidité et s’est montré beaucoup plus précis pour trouver ses partenaires. Remplacé par Nadir (80e) pour la fin de match.

– Vermeeren (4,5) : à l’instar de Kondogbia, le Belge a peiné beaucoup à évoluer dans le système à cinq proposé par De Zerbi. Il a fait preuve de volonté au pressing, avec notamment cinq ballons récupérés. Mais c’était trop peu pour déstabiliser le bloc lillois bien en place.

– Emerson (5) : auteur de la première frappe marseillaise de la soirée, déviée (45e). Mais à part cela, l’Italien a été trop peu présent offensivement, bien bloqué par le bloc lillois. Cela a même gêné Paixão par moments, obligé de jouer très proche de son partenaire. Défensivement, il a été plutôt efficace, sans briller.

– Greenwood (5) : un match compliqué où il n’a été que très peu servi en première période, avec notamment des problèmes techniques sur les coups de pied arrêtés. Mais malgré cela, l’Anglais a été le plus dangereux pour percer la défense lilloise (30e), avec ce magnifique rush solitaire en contre-attaque qui a obligé Ozer à sortir un arrêt spectaculaire (76e).

– Paixão (4) : pas aidé par le système, lui non plus, il a été beaucoup trop brouillon dans ses choix pour alerter la défense lilloise. S’il a fait le travail défensif pour aider Aguerd et Emerson, on ne l’a quasiment pas vu offensivement et ses maigres occasions n’ont franchement rien donné, puisqu’il n’a eu aucune action nette à se procurer. Remplacé par le jeune Mmadi (80e), qui n’a rien pu faire.

– Aubameyang (3) : voilà une soirée bien compliquée pour le buteur gabonais, qui n’a eu aucune occasion à se procurer à Lille. Malgré quelques mouvements intéressants, il n’a pu faire mieux qu’un tir tenté, rapidement dévié par la défense du LOSC (59e). Une rencontre compliquée, où Roberto De Zerbi l’a remplacé par Vaz (66e), qui a tenté de jouer avec ses partenaires et créer davantage de danger.

Pub. le 05/12/2025 23:06
– MAJ le 06/12/2025 02:33