Au cours d’un live diffusé cette semaine sur Twitch, le champion du monde 2018 Adil Rami a affirmé avoir été visé par des insultes racistes durant sa carrière, notamment en Ligue 1.

Sans jamais citer son nom, le footballeur décrit un défenseur argentin passé par l’Olympique de Marseille puis par l’OGC Nice, laissant aux suiveurs du championnat le soin de l’identifier.

Michel-Ange Flori défraie régulièrement la chronique avec ses affiches placardées sur un panneau à l’entrée de Toulon et un autre à La Seyne. Photo Dominique Leriche

« Combien de fois on m’a dit “Sale arabe” ? Un jour, à Lille, alors que j’avais ma propre voiture, on m’a dit : “Va rendre la voiture, sale bougnoule.” », raconte l’ancien international, formé au LOSC.

Il poursuit en évoquant un match face à Nice, où un défenseur adverse « qui était à l’OM, et qui après est passé à Nice » lui aurait lancé à « deux trois reprises » : « Sale arabe ».

À ses yeux, « s’il y avait eu un peu plus de maturité, il aurait été suspendu longtemps, ce joueur ».

« Il ne vous aime pas »

Rami, passé par Valence, Milan, Séville et l’OM entre 2017 et 2019, insiste sur le fait qu’il ne met pas en cause les clubs mais certains individus, tout en rappelant avoir déjà évoqué un épisode similaire en 2020 à propos d’une rencontre Nice–Lille.

Il assume aujourd’hui de briser le silence : « En tout cas, je ne l’aime pas. Si vous vous l’appréciez, sachez que pour certains, il ne vous aime pas. Il n’y en a pas beaucoup, des défenseurs argentins passés par Marseille et Nice… »

Ses propos interviennent dans un contexte où les instances du football répètent leur volonté de sanctionner fermement les comportements racistes, alors que plusieurs affaires récentes, en club comme en sélection, ont été relayées dans les médias.