Penser aux animaux et à l’avenir

Si ce projet se veut écologique, il présente aussi des avantages, comme un complément de revenu pour l’agriculteur qui pense à l’avenir. « Actuellement, ce sont des ovins qui pâturent, mais si, demain, le repreneur décide de mettre des bovins, les panneaux sont suffisamment grands pour que cela soit possible. Ils ont une hauteur de 2m50 à plat », précise Julien Renon, chef de projet agrivoltaïque chez Qair.

Les panneaux mobiles, puisqu’ils suivent le soleil, peuvent être pilotés dans un sens ou dans l’autre. « Les agriculteurs peuvent donc passer avec les engins sans aucun problème. D’autant plus que chaque rangée est espacée de onze mètres », assure Julien Renon.

« Si ça pouvait aller au bout, ce serait bien pour le bien-être de mes moutons »

Les brebis, actuellement en agnelage, pourront trouver un abri en toute saison. « Ce n’est pas une toiture. Il y a des espaces entre chaque panneau qui laisseront la pluie tomber, par exemple. Mais cela donnera de l’ombre et un endroit où s’abriter », nuance le chef de projet. Selon des constatations, cela permettrait de diminuer les pertes pour l’éleveur. « Ça les protégera aussi des rapaces et des loups. Car ils seront moins visibles depuis le ciel et le parc photovoltaïque sera clôturé », remarque Yves Bonnot avec le sourire.

Avant que Julien Renon ajoute : « Il faut préciser que ça n’empêchera pas à 100 %. Les mailles du grillage sont d’une certaine dimension pour maintenir la biodiversité. Mais cela devrait quand même limiter. » Maintenant, l’agriculteur n’espère plus qu’une chose : « Si ça pouvait aller au bout, ce serait bien pour le bien-être de mes moutons. »