Posted On 6 décembre 2025

« Pour que « la répétition ne transforme pas un mensonge en vérité » , il suffit de lire le rapport 2025 de Procos : « Les politiques des villes peuvent avoir des conséquences très destructives parce qu’elles sont excessives (trop grande difficulté d’accès avec des plans de circulation trop compliqués, mauvaise politique du stationnement, mise en œuvre de travaux de voirie sans planification tenant compte des impacts économiques…) ». Et comme si ça ne suffisait pas, la mairie veut maintenant fermer le cours Berriat dans le sens qui dessert le centre-ville !  » 

Le collectif  » Grenoble à Coeur » regroupant des associations, des grenoblois et des Unions de Quartiers dresse, dans une tribune publiée par Place Gre’Net,  un bilan accablant de l’opération  » coeur de ville, coeur de Métropole » lancée par la majorité municipale il y a exactement 10 ans avec les trompettes de la renommée d’un autre coeur, celui des affabulateurs congénitaux  , Gilles Namur, Yann Mongaburu,  Maxence Alloto, Barbara Schuman, Alan Confesson qui n’était pas encore Adjoint au Commerce… 


 » Grenoble à Coeur  » publie les fakes de la municipalité publiées en 2016 pour imposer son projet de centre ville: quand on le lit à l’aune de ses résultats on est accablé par tant de mensonges éhontés

ILS AVAIENT PROMIS « UN CENTRE ATTRACTIF, APAISÉ, DYNAMIQUE DÉDIÉ AU COMMERCE »

On se souvient que le bulldozer municipal avait refusé toute étude d’impact préalable demandée avec force par Alain Carignon notamment. Les élus Rouge/Verts refusaient ainsi toute analyse préalable des conséquences de leurs actes , ce qui aurait permis de modifier ou d’adapter leurs projets. 

Ils avaient promis « un centre-ville attractif, apaisé et dynamique » en allant même jusqu’à le dire  » dédié au commerce  » (!)  . Dans la gêne il n’y a pas de plaisir. Et Grenoble à Coeur d’expliquer : 

EN 2016 GRENOBLE ÉTAIT LE 4 Eme CENTRE VILLE LE PLUS DYNAMIQUE

« Grenoble avait en 2016 le 4e centre-ville le plus dynamique de France, selon Procos. Aujourd’hui, une association commerciale l’a dit, « Depuis plusieurs années, l’hyper-centre connaît une situation désastreuse : de nombreux commerces ferment leurs portes et l’activité commerciale s’effondre ».

« Une dégringolade qui a commencé aussitôt après la fermeture du boulevard Agutte-Sembat, ainsi que l’a confirmé l’ex Président de Label Ville :  « Du jour au lendemain, nous avons constaté une baisse de clientèle et du chiffre d’affaires. Des commerçants ont dû baisser le rideau ou déménager à cause de la baisse de fréquentation et de l’impossibilité pour leurs clients de venir chercher la marchandise ».

UN TAUX DE LOCAUX VIDES AU  » NIVEAU ROUGE D’ALERTE »

« En deux ans seulement, le nombre de locaux vides a alors dépassé une première fois les 10 %  selon les chiffres mêmes de la Métro. Un taux dont la Métro avait dit qu’il était « le niveau rouge d’alerte » et qui dénote, selon une étude du Sénat, une « vacance très élevée, témoignant d’un déclin de la commercialité ». 

« Ce massacre, car c’en est un (pertes d’emplois et de l’offre commerciale, désolation des locaux vides), a ensuite été amplifié par l’agrandissement de Grand” Place, voté à l’unanimité du groupe politique d’Éric Piolle, puis par Neyrpic dont ils ont hypocritement refusé de demander la suspension. 

« Ainsi, avec 12 % de commerces vides, ce taux a atteint le double de celui de 2015. C’était il y a un an. La Métro ayant les données, pourrait-elle faire savoir de combien ça s’est encore aggravé depuis ? »


les commerçants et les usagers ont usé de tous les procédés pour tenter d’être entendus: en vain . Les élus successifs au commerce, Maxence Alloto, Barbara Schuman , Alan Confesson ont appliqué de façon obtuse les plans des élus Rouge/Verts

B.SCHUMAN et A.CONFESSON NIENT LA RÉALITÉ

Encore aujourd’hui, les élus au commerce à la Métropole ( Barbara Schuman) et à la ville ( Alan Confesson ) osent récuser toutes ces données chiffrées. Elles n’existent pas pour eux. 

« Qui en profite,  demande Grenoble à Coeur ,  » en dehors du blanchiment dont on ressent confusément mais nettement la progression ? Le fast-food, le CBD, les bars dont certains n’ouvrent même pas en journée, les activités débridées du discount et du jetable auxquelles il s’offre ainsi des opportunités d’emplacements premium à prix dévalorisé : Hema place Grenette, Normal rue de la République, Aldi à la place d’Habitat, Shein aux Galeries Lafayette.
« Ce désastre étant évident et sous les yeux de tous, la mairie voudrait faire croire à ceux qui l’écoutent encore que c’est à Grenoble comme partout ailleurs, une tromperie qu’ils déclinent sur tous les sujets et à toutes les sauces. »

GRENOBLE EST LA PLUS GRANDE VILLE QUE LES GALERIES LAFAYETTE ONT QUITTÉ

S’agissant de Shein le collectif explique que l’installation  » est l’effet le plus récent du « Cœur de ville, cœur de métropole » de la mairie, dite écologiste (!), qui a mis les Galeries Lafayette en difficulté du fait d’une « accessibilité au centre-ville compliquée », selon la formule polie du directeur du magasin.

« Au lieu de le conserver, comme ceux des villes où leurs établissements se portent bien, les Galeries Lafayette ont vendu celui de Grenoble à SGM. La (ex ?) capitale des Alpes s’est même alors tristement distinguée en étant la plus grande des onze villes de France que la maison mère a quittées, et cela malgré les 700 000 habitants de l’aire urbaine ! Mais pourquoi viendraient-ils puisqu’on les en empêche? » 

En effet dans une ville comme Metz, les Galeries Lafayette n’ont pas vendu l’enseigne à SGM , malgré 200 000 habitants de moins que dans la Métropole Grenobloise. 

L
Rue de Strasbourg, place de Metz: la liste Ruffin est dans la continuité de Piolle, la liste Carignon veut sauver du stationnement place de Metz et garantir le passage rue de Strasbourg

REFUS DE LA ZONE DE RENCONTRE DANS LE QUARTIER NOTRE DAME

Et de rappeler aussi  que « la mairie a ignoré la proposition innovante qu’avait faite Grenoble à cœur : transformer tout le quartier Notre Dame – Sainte Claire en zone de rencontre.  ( soutenue par le groupe d’opposition d’Alain Carignon NDLR) . Puis elle a adopté cette solution rue de Strasbourg. De deux choses l’une : soit la mairie peut le faire à Notre Dame – Sainte Claire comme c’est toujours possible, soit son plan si elle est réélue est de fermer la rue de Strasbourg.

LE CENTRE-VILLE A RÉTRÉCI

« Le centre-ville a rétréci, à l’inverse de la promesse de « Cœur de ville, cœur de métropole » qui disait l’agrandir jusqu’au quartier Hoche. Enclavé par la fermeture de l’accès par le boulevard Maréchal Lyautey, il est devenu une zone idéale pour les trafics .La mairie avait pourtant reçu des alertes de toutes parts, des habitants, des commerçants, de Grenoble à cœur. Ignorante et méprisante, elle s’est contentée de mettre tout le monde devant le fait accompli. Avec l’effrayant résultat qu’on vit aujourd’hui.

LES EMBOUTEILLAGES FABRIQUÉS POUR FAIRE FUIR LES AUTOMOBILISTES

« Les embouteillages ont-ils été cyniquement fabriqués pour faire fuir les automobilistes ? Beaucoup le pensent. Quoi qu’il en soit, l’objectif a été brillamment atteint ! Il a suffi d’une seule année après la fermeture d’Agutte-Sembat pour que Grenoble se propulse à la 4e place de France pour le temps perdu dans les bouchons. Derrière Paris, Marseille et Bordeaux, trois métropoles pourtant beaucoup plus grandes !

RECORD DE FRANCE DES BOUCHONS AUX HEURES DE POINTE

« Depuis, les gens se sont mis à éviter de venir, à moins d’y être obligés notamment pour aller-rentrer du travail et pour l’accès aux services administratifs. La congestion a ainsi peu à peu diminué. Mais, même dans ces conditions qui nuisent terriblement à l’activité de la ville, Grenoble détenait en 2024 le record de France des bouchons aux heures de pointe ! »


Gambetta, des reports de circulation insupportables, le blocage des quais auquel Sylvain Laval, Président du Smmag a mis efin en succédant à Yann Mongaburu, mais qui figure à nouveau dans le projet de Laurence Ruffin

RIVE DROITE : LA CIRCULATION ACCRUE DE 12 %

Et de détailler des chiffres accablants : « En entrée de Grenoble, la rive gauche a vu CVCM faire grimper son trafic de 27 %. Ainsi que le bruit monter à un niveau bien au-dessus de celui qui existait boulevard Agutte-Sembat, l’un des arguments utilisés pour le fermer !

« La rive droite a vu CVCM accroître la circulation de 12 %. Sur cette voie unique, que CVCM a absurdement rendue de première nécessité pour pouvoir sortir de Grenoble, il converge le boulevard Maréchal Leclerc et la sortie de La Tronche. Tout le monde, dont les transports en commun, se retrouve coincé dans un embouteillage polluant jusqu’à péniblement réussir à atteindre le bout du quai pour enfin quitter Grenoble.

« Ce chef d’œuvre d’urbanisme à la gribouille aura une suite si les génies qui l’ont pondu sont reconduits pour leur nouveau plan : faire pire , comme on l’a déjà vu sur les quais au sortir du Covid  »  

commerce Grenoble
commerce grenoblois , extension de Grand Place, création de Neyrpic, fermeture du centre ville, malpropreté, insécurité, coût du stationnement… produisent l’hécatombe. Seul sAlain Carignon et son groupe d’élus ont apporté un soutien constant aux commerçants et proposé des alternatives à cette politique mortifère

LA POLLUTION ACCRUE DEVANT LES ÉCOLES

 » Grenoble à Coeur  » développe aussi les effets délétères  de ces mesures sur la pollution:  selon Atmo  (organisme de contrôle de la pollution) la plan de la municipalité a eu « des effets négatifs sur l’exposition au NO2 à proximité de certains axes du centre-ville, notamment en bordure du cours Gambetta ou de la rue Lesdiguières ». Ces « certains axes du centre-ville » sont ceux où il se surajoute depuis 2017, en plus de l’important trafic qu’ils connaissaient déjà, celui qui passait sur Agutte-Sembat. Ces « certains axes du centre-ville » où la circulation se retrouve donc concentrée sont aussi ceux où la majorité des écoles du secteur sont situées !

LA SANTÉ DE 4000 ENFANTS AFFECTÉE PAR LA NOUVELLE POLLUTION

« Parmi elles, septs ont aujourd’hui encore victimes chaque jour du plan de circulation aberrant de CVCM. Elles sont les plus polluées de Grenoble. De plus, le supplément de pollution qu’elles subissent ainsi fait qu’elles voient moins les effets de la tendance nationale de baisse du NO2, comparativement aux autres écoles du bassin grenoblois.

« Créée en 2017, cette situation défavorable à la santé de 4 000 enfants et de milliers d’habitants est toujours là en 2025. Car la mairie a dit Niet à l’interpellation citoyenne des unions de quartier qui demandaient simplement, pour baisser l’ajout de trafic qui sur-pollue ces écoles, de rétablir la circulation vers l’Isère sur la voie de bus du boulevard Agutte-Sembat.

« Pire, comme si 4 000 enfants étaient trop peu, la mairie projette d’en impacter 800 de plus en répétant la même absurdité sur la rue Nicolas-Chorier, la parallèle du cours Berriat, ignorant là encore la solution demandée par les Unions de Quartier  » 


La municipalité veut également fermer le cours Berriat dans un sens qui dessert à nouveau le centre ville: si Laurence Ruffin est élue elle poursuivra dans ce sens qui a aussi des conséquences sur la pollution devant les écoles. Le calendrier des travaux permet de sauver le double sens, la liste Carignon s’étant engagée à retenir la solution des Unions de Quartier

LA BAISSE DE LA POLLUTION PLUS FAIBLE à GRENOBLE QU’AILLEURS

Sur la pollution, Grenoble à coeur dénonce aussi la farce de Grenoble, capitale verte puisque « avant qu’en 2020 le confinement n’arrête la circulation, les relevés Atmo indiquaient que la tendance nationale de baisse du dioxyde d’azote était moins visible à Grenoble que dans les trois autres métropoles d’Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis, l’une de ces stations s’est volatilisée. Laquelle ? Celle qui mesurait la pollution là où la fermeture d’Agutte-Sembat a concentré le trafic !

« Quel contraste entre cette étrange disparition et Lisbonne « capitale verte » qui a, la même année,  créé un réseau de 658 capteurs et 80 stations de mesures de la qualité de l’air, des nuisances sonores et des microclimats urbains… « 


Grenoble, la baisse la plus faible des Métropoles de la Région

LE NOMBRE DE PIÉTONS BAISSE AU CENTRE VILLE

Les citoyens dressent également un bilan des mobilités douces :  » l’enquête décennale de la Métropole a donné l’ordre et l’importance des trois mobilités dites douces : la marche est n°1 (34 % des déplacements), suivie des transports en commun (16 %) et enfin du vélo (7 %).

« Quel bilan pour la première de ces mobilités ? En 2024 comparativement à 2021, il est passé 8 % de piétons en moins dans la rue Lafayette du « Cœur de Ville, cœur de Métropole » . Au dernier baromètre des villes marchables, Grenoble a reçu la note misérable de 7,7÷20 et 82 % des répondants considèrent que les conflits entre piétons et “engins de déplacement personnel” (vélos, trottinettes électriques…) sont fréquents. Effectivement,  » le concept d’autoroute à vélo existe bien au Danemark , mais pas au centre ville » , notamment car il est très évident qu’il y a alors inévitablement conflit avec les piétons ! Il est vrai aussi que le « niveau d’entretien faible »  de la voirie depuis 2015, choquant au vu des énormes dépenses de CVCM et des autoroutes à vélos, s’est fait entre autres au détriment des trottoirs.

LA FRÉQUENTATION DES TRANSPORTS EN COMMUNS BAISSE AUSSI

« Quel bilan pour la deuxième de ces mobilités ? La fréquentation des transports en commun a baissé de 4,1% en 2023 comparativement à 2019, tandis qu’en 2022, elle était à 87 % de ce niveau. « Maintenant c’est super, je fais tout à vélo, j’ai laissé tomber le tram et le bus » avait confié un Grenoblois à France 3. Il n’est pas le seul, le vélo et les transports en commun étant des moyens de déplacement sur moyenne distance qui sont donc en compétition l’un avec l’autre.

« Quel bilan pour la troisième et dernière de ces mobilités ? Par la mesure phare « d’aménager des autoroutes à vélos », la « délibération cadre relative à la politique cyclable de Grenoble Alpes Métropole »  avait promis de « tripler la part modale du vélo d’ici 2020″. On n’y est toujours pas fin 2025, presque en 2026.

LE VÉLO N’EST PAS UN MODE DE DÉPLACEMENT ASSEZ INCLUSIF

« L’enquête observe aussi que le vélo échoue à être inclusif car « dans les déplacements quotidiens, les usagers du vélo sont en premier lieu des hommes, actifs, qui se rendent au travail, sur des distances n’excédant généralement pas 5 km. La pratique du vélo est plus limitée chez les femmes et les jeunes » et évidemment aussi chez la majorité des personnes âgées. »


Conflits piétons-vélos de plus en plus fréquents à cause d’une cohabitation non organisée

UNE NOUVELLE CHANCE POUR LE CENTRE VILLE?

Cette nouvelle charge-bilan argumentée révèle en creux tout ce qui doit être engagé pour sauver le centre ville de Grenoble qui est aussi celui de la Métropole. Les difficultés annoncées de Neyrpic avec l’arrivée des premiers dépôts de bilan , le rapport montant des loyers avec fréquentation trop déséquilibré, peut être aussi une nouvelle chance pour le centre ville. 

Trois activistes d’Extinction Rebellion , soutiens de laurence Ruffin ont mené  cette semaine « une action » contre l’implantation de SHEIN au BHV en répandant un produit malodorant. Ces opérations qui dégradent encore sont évidemment ridicules.

ACCÉS, PROPRETÉ , SÉCURITÉ, STATIONNEMENT… LES REMÉDES CONNUS

Pour retrouver l’attractivité du centre ville , relever son niveau qui s’abaisse inexorablement, il faut revoir les politiques d’accès, de stationnement,  de propreté, de sécurité, de déplacements, équilibrer le peuplement de la ville pour stopper la fuite de la classe moyenne, multiplier les zones de rencontres, retrouver une esthétique urbaine qui donne le goût de flâner dans la ville. 


Pas de surprise :avec Laurence Ruffin qui répète le discours de Piolle, il manquera le pilier municipal dans la lutte contre l’insécurité. Il ne reste plus que 25 Policiers municipaux opérationnels sans armes, sans PC de surveillance, avec un très faible réseau de caméras défectueuses…

Avec un tel bilan clairement établi les grenoblois disposent donc de tous les éléments pour choisir leur avenir. Il est exclusivement dans leurs mains.