La charité peut-elle aussi être politique ? Les Folies Bergère, célèbre salle de spectacle de Paris, accueillaient ce jeudi 4 décembre un événement qui inquiète de plus en plus des communes, élus et citoyens de gauche. La Nuit du Bien commun est une soirée caritative fondée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin, qui souhaite faire triompher culturellement et politiquement sa vision réactionnaire de la France.

Les banquets du Canon français, simple fête ou raout réactionnaire à la solde de Pierre-Édouard Stérin ?

Depuis 2017, ces soirées organisées dans différentes villes pour mettre en relation de généreux donateurs et des associations ont permis de récolter plus de 26 millions d’euros au profit de plus de 500 associations. Mais derrière cette opération de bienfaisance, plusieurs pointent un des financements orientés vers des structures en phase avec les ambitions politiques de Pierre-Édouard Stérin, dont le projet Périclès, révélé par L’Humanité, vise une victoire électorale de la droite de l’extrême droite, notamment via le soutien financier à des projets culturels.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a suivi dans la capitale cette édition parisienne de la Nuit du Bien Commun qui s’est déroulée dans une ambiance particulièrement tendue. La raison ? Une contre-manifestation et d’actions chocs qui ont perturbé l’événement durant la soirée. Si une accréditation nous a été refusée, en raison de la « jauge restreinte », nous avons pu rencontrer des participants à l’entrée de la soirée.

Donateurs et membre d’associations nous expliquent pourquoi, selon eux, cet événement caritatif est une initiative « apolitique » et indispensable à la survie du tissu associatif. À l’opposé, de nombreux contre-manifestants partagent à notre micro leurs inquiétudes au sujet de ces soirées en apparence « inoffensives, mais qu’il faut savoir décrypter ».