La protection du réacteur de Tchernobyl est compromise après des dommages causés par un drone. L’AIEA confirme la perte de fonctions de sécurité essentielles. Kiev accuse Moscou, qui dément toute implication.
L’arche qui protège le réacteur endommagé de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine n’est plus en mesure d’assurer sa fonction de protection en raison des dégâts causés par un drone, a déclaré ce vendredi 5 décembre 2025 l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’AIEA a indiqué qu’une inspection avait déterminé que les dégâts causés à la structure, découverts en février dernier, l’avaient détérioré.
Le directeur de l’agence onusienne, Rafael Grossi, a dit dans un communiqué que la mission d’inspection « avait confirmé que (l’arche) avait perdu ses fonctions premières de sécurité, notamment ses capacités de confinement ».
« (La mission) a toutefois conclu qu’aucun dégât permanent n’avait été causé à ses structures porteuses et aux systèmes de surveillance. »
Kiev accuse, Moscou nie
L’Onu a annoncé le 14 février dernier que les autorités ukrainiennes avaient déclaré qu’un drone transportant une charge explosive avait frappé le site, provoquant un incendie et endommageant l’arche de la centrale nucléaire.
Les autorités ukrainiennes ont affirmé que le drone avait été lancé par la Russie. Moscou nie avoir attaqué la centrale.
L’AIEA avait déclaré en février que les niveaux de radiation étaient restés stables après l’incident.
Tchernobyl a été le site de la plus grave catastrophe nucléaire jamais survenue à ce jour, lorsqu’un accident survenu en 1986 a conduit à la fusion du cœur du réacteur de la centrale.
Ce réacteur est désormais protégé par une structure métallique en forme d’arche, également appelée « sarcophage », construite pour recouvrir un abri datant de l’époque soviétique et devenu obsolète.