Publié le
6 déc. 2025 à 12h42
Dimanche 7 décembre à 11 h, France 2 diffusera, pour la 3e fois depuis 1977, sa messe télévisée « Le Jour du Seigneur » en direct de l’Université catholique de Lille et sa chapelle rénovée. 600 personnes y participeront. Le père Chares-Marie Rigail explique l’organisation et ses attentes.
Imaginez un lieu d’exception plongé dans le noir, juste éclairé par des dizaines de bougies, trop petit pour recevoir les participants, alors qu’il compte 600 places assises ! Nous sommes à la chapelle de l’Université catholique de Lille, et c’est comme ça tous les mardis à 22 h.
Avec les étudiants et le personnel
Cette ambiance, la messe télévisée du « Jour du Seigneur » voulait la redonner sur petit écran à son horaire habituel, le dimanche à 11 h. Elle pose en effet ses caméras dans ce lieu dimanche 7 décembre. Impossible bien sûr d’y reproduire l’atmosphère d’une messe dans le noir éclairée à la bougie. Mais s’il n’y a pas la pénombre pour les bougies, les étudiants et personnel de la Catho seront au rendez-vous pour une messe très jeune !
Le père Charles-Marie Rigail est un des aumôniers de la Catho. Il présidera la messe télévisée aux côtés du frère Franck Dubois, vice-recteur. ©ASH/Croix du Nord
Charles-Marie Rigail, aumônier de la catho, sera le président de cette célébration exceptionnelle. D’autant plus exceptionnelle que le lieu n’accueille jamais de messe dominicale. « Pour les 150 ans de la Catho, j’avais fait une demande pour accueillir la messe télévisée voilà un an ». Ce qui a facilité les choses, c’est l’arrivée depuis septembre 2025 d’un dominicain, le frère Franck Dubois, comme vice-recteur délégué aux Humanités.
C’est lui qui fera la prédication de la messe télé du 7 décembre. Rappelons que le « Jour du Seigneur », plus ancienne émission de la télévision française (76 ans !) a été fondé et est toujours géré par les dominicains.
Pour ceux qui désespèrent de l’Église
Pour le jeune prêtre ordonné en 2013, ce sera l’occasion « de montrer que les jeunes vivent leur foi pleinement, surtout à ceux qui désespèrent d’un renouvellement de l’Église. Personne ne sait que 800 jeunes participent chaque semaine à la messe à la bougie, là, ce sera visible ».
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Le but est de transmettre l’espérance de la jeunesse. On a l’impression que l’Église vieillit, mais des jeunes sont heureux de témoigner de leur foi, sans être ‘identitaires’.
Père Charles Rigail
La chorale de la messe à la bougie partagera « les chants que les jeunes aiment », signale encore le père Rigail, « surtout les chants polyphoniques à 4 voix ». Il y aura des musiciens, mais moins que lors de la messe nocturne, « 5 au lieu de 15 » selon le cadre donné par l’équipe du « Jour du Seigneur ».
Aumônerie solidaire
Le food-truck de l’association Magdala, avec des personnes en insertion, s’installe sur le campus de la Catho plusieurs fois par semaine. ©ASH/Croix du Nord
Une petite présentation de 3 minutes ouvrira la messe télévisée. On y verra trois acteurs de la Catho : « Jeanne est étudiante, elle a été baptisée il y a 2 ans et est devenue présidente de l’aumônerie. Sœur Virginie, salésienne, est aumônier de la Catho avec moi, elle présentera tout ce qui fait l’aumônerie : les maraudes auprès des sans-abri, l’aide aux devoirs, le caté, les visites aux Ehpads, les repas solidaires… Étienne de Boisredon est le responsable patrimoine de l’université, il expliquera le chantier de la chapelle, qui a permis de la rénover. »
Ce sera l’occasion de voir sur petit écran la très belle rénovation du lieu depuis 2021 !
Le food-truck de Magdala aussi
L’émission de 30 minutes qui précédera la messe mettra en valeur l’aspect solidaire de la Catho. Depuis 2020, l’association d’aide aux personnes à la rue Magdala a lancé un food-truck employant du personnel en insertion. « Ce camion de restauration s’installe sur le campus de la Catho plusieurs fois par semaine ! », rappelle le père Rigail.
Si vous voulez participer à cette messe, l’entrée sera libre, mais l’aumônier rappelle que « les premiers invités sont ceux qui fréquentent le lieu habituellement, comme lorsque la messe télévisée se passe en paroisse ». Il invite plutôt les personnes à regarder l’événement à la télé, « car avec les jeunes et le personnel, la chapelle sera remplie très vite ».
Ce sera la 3e fois que la chapelle accueille la messe télévisée depuis 1977.
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